Percée n Grâce à un cocktail d'aventures, d'humour et d'acteurs populaires, le deuxième épisode de «Pirates des Caraïbes» a établi un record absolu en un week-end au box-office nord-américain, effaçant des tablettes la performance de «Spiderman» qui datait de quatre ans. Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit, ou Johnny Depp reprend le rôle du capitaine Jack Sparrow, a raflé pas moins de 135,6 millions de dollars entre vendredi et dimanche aux Etats-Unis et au Canada, selon des chiffres définitifs publiés, lundi, par la société spécialisée Exhibitor Relations. Ce chiffre jette aux oubliettes le record de Spiderman, 114,8 millions de dollars en 2002. Performance supplémentaire, le film, où jouent aussi les jeunes premiers Orlando Bloom et Keira Knightley, permet au box-office nord-américain de battre un autre record : sur les 10 premiers films du classement, les Américains et les Canadiens ont dépensé, le week-end, dernier plus de 200 millions de dollars en tickets de cinéma. Ces chiffres «sont absolument effarants», affirme Lew Harris, responsable éditorial du site Internet spécialisé dans le cinéma Movies.com : le film a obtenu 55,5 millions de dollars dès vendredi, et 100,2 millions en deux jours. Le précédent record en un seul jour était détenu par Episode III : la revanche des Sith, le sixième film de La guerre des étoiles de George Lucas, attendu par des cohortes d'aficionados, avec 50 millions au début de l'été 2005. «Je ne suis pas surpris qu'il se soit bien comporté, je suis surpris qu'il ait battu tant de records. Il a eu davantage de spectateurs en un jour que le précédent (Pirates) lors de son week-end d'ouverture», poursuit M. Harris. Sorti en 2003, le premier Pirates des Caraïbes avait engrangé 46 millions de dollars lors de ses trois premiers jours d'exploitation, et décroché, cette année-là, la troisième marche du podium des meilleures recettes en Amérique du Nord avec 305 millions. «Le premier film était tellement bon, les effets spéciaux tellement réussis» que ce nouvel épisode était très attendu, explique M. Harris, en rappelant que le deuxième Pirates, produit par Disney, avait un boulevard devant lui, aucun autre studio n'ayant pris le risque de faire sortir un long-métrage concurrent le même week-end. Même Superman returns a dû s'incliner devant les boucaniers : le grand retour de l'homme d'acier après 19 ans d'absence perd près de 60% de son public en deuxième semaine, avec 21,8 millions de dollars de recettes, selon Exhibitor Relations.