Parade n Pratiques économiques et de grande utilité pour les vacanciers non véhiculés, des navettes desservant Médéa vers les villes côtières du centre du pays ont été mises à la disposition de la population. Des centaines de jeunes désirant passer la journée dans l'une des nombreuses plages des villes côtières du centre du pays auront donc cette chance unique de profiter de la fraîcheur de la Méditerranée par ces journée d'été caractérisées par cette chaleur torride. Ces navettes demeurent, selon nombre d'estivants rencontrés à la station interurbaine Tahtouh de Médéa, l'ultime alternative qui s'offre aux jeunes dépourvus de moyens de locomotion ou ne disposant pas de ressources financières suffisantes pour couvrir les frais d'un long séjour en bord de mer. Le recours à ce type de transport gagne, chaque été, de plus en plus d'adeptes parmi les jeunes, issus en majorité des cités populaires de Beziouche, Merdj-Chkir, Teniet El-Hdjar et Bouziane, soutient un groupe de jeunes estimant, par ailleurs, que les prix pratiqués sont «très abordables». Toutefois, ces jeunes ne cachent pas leur souhait de voir les transporteurs faire un effort supplémentaire en révisant à la baisse leur tarif afin de permettre à un nombre plus important de jeunes de profiter des bienfaits de la mer. Une vingtaine de bus assurent des navettes hebdomadaires entre Médéa et Tipaza ainsi que certaines villes côtières du littoral algérois. D'autres transports, au nombre plus restreint, sont à la disposition des jeunes issus des agglomérations urbaines de Berrouaghia, Beni-Slimane, Ksar El-Boukhari et Tablat. Cependant, précisent certains transporteurs de la région, le rythme de fréquentation sur ces lignes «reste très faible, en raison notamment de la distance qui sépare ces localités des villes côtières les plus proches, dépassant parfois les 200 km, ajouté aux conditions sociales précaires de la majorité de cette frange juvénile». Pour la quasi-totalité des transporteurs qui ont investi ce créneau, ce système de navette a permis de compenser le manque à gagner qu'enregistre le secteur en cette période qui coïncide avec les vacances pour nombre de jeunes scolarisés et de travailleurs. Les gains générés par cette activité serviront, d'après certains transporteurs, au maintien de l'équilibre financier de l'entreprise et la préservation des postes d'emplois créés dans le secteur.