Le fait saillant, hier, lors de la conférence de presse des membres du comité directeur opposés au Dr Messaoudi, est la présentation du fameux rapport du commissaire aux comptes dans lequel ce dernier rejette carrément la comptabilité de l'exercice 2005 ainsi que celle de la saison sportive 2005/2006 car ne répondant pas aux conditions probantes exigées, et donc de sincérité et de régularité. En conclusion de son rapport, Ouanis Abdelkader, le commissaire aux comptes, demande à ce que l'assemblée générale ordinaire soit tenue dans les meilleurs délais afin de lui permettre de s'exprimer devant ses membres sur ses convictions es qualités et de les informer de sa décision d'écourter son mandat au 30 juin 2006. Noir sur blanc, le commissaire aux comptes écrit : «Je ne puis poursuivre ce constat non exhaustif des errements, irrégularités et carences de fonctionnement de la trésorerie que j'ai maintes fois portés à votre connaissance, verbalement et par écrit, sans souligner la situation des comptes devises où vous persistez à demeurer seul signataire bien que j'aie eu, là aussi, à attirer votre attention sur les aspects réglementaires concernant le principe de la double signature..» À ce sujet, le commissaire aux comptes s'interroge sur la provenance effective des fonds, dans la plupart des cas, et pour des montants importants. Un autre thème relatif indirectement à la trésorerie, qui se trouve dans une situation tout à fait opaque, est celui ayant trait aux mouvements physiques de matériels et fournitures acquis ou octroyés qui ne font l'objet d'aucune constatation comptable et ce, malgré les demandes répétées de fournir un inventaire reconstitué et à jour des quantités rentrées et sorties, identifiant les bénéficiaires et précisant leur qualité. Autre fait troublant dans la gestion du Dr Messaoudi, ce sont les retraits bancaires de sommes très importantes qui sont utilisées directement sans transiter par la caisse centrale créant, dès lors, une sorte de caisse occulte en rendant ainsi complexe, difficile voire quasi impossible le contrôle continu et opportun des mouvements de fonds à leurs entrées et à leurs sorties. A bien comprendre, le Dr Messaoudi est devenu un adepte de la caisse «noire», ce que dénoncent le commissaire aux comptes, les membres du comité directeur et la loi tout court. Accablant !