Tournant n Le Doyen a tenu, hier soir, son AGO sans le Dr Messaoudi et ses partisans, alors qu'il était sommé par la Djsl de présenter ses bilans moral et financier des deux dernières saisons. L'éventualité de voir le très feuilleton-fleuve – de mauvais goût – prendre fin n'est apparemment pas dans les plans de ces concepteurs et animateurs. En effet, l'Assemblée générale ordinaire qui aurait dû se dérouler dans des conditions normales et dignes d'un grand club, comme l'est le Mouloudia d'Alger – dans l'absolu –, ne l'a pas été du fait de l'absence du président du club, le Dr Messaoudi (qu'on dit démissionnaire) et surtout en raison de la tension qui entoure cette AGO et la forte polémique qui fait rage entre les parties en conflit. Déjà la veille de cette assemblée, le Dr Messaoudi, et après avoir animé une conférence de presse au cours de laquelle il a fustigé tout le monde (ses opposants du comité directeur, la direction de la jeunesse, des sports et des loisirs d'Alger, le commissaire aux comptes et Rachid Marif, le président d'honneur), a décidé de reporter l'AGO à cause, martèle-t-il, de l'absence de conditions «favorables» pour sa tenue, plus précisément de la non-notification par la Djsl de la liste de l'Assemblée générale qu'il a présentée, pour ne pas dire cousue de fil blanc. Sur ce point bien précis, on se demande par quelle vertu le Dr Messaoudi s'est-il rappelé de l'existence des anciens joueurs du MCA qui font partie aujourd'hui de la fondation Braham-Derriche et par quel miracle celui qui les avait chassés de l'association El-Mouloudia en leur jetant l'anathème leur trouve de nouveau des qualités en les qualifiant d'hommes de bonne volonté ? N'est-ce pas le Dr Messaoudi et ses amis du comité directeur, passés depuis dans l'opposition, qui ont barré la route aux Bachi, Bencheïkh et autres Zenir lors de la fameuse assemblée de 2004 qui l'a porté à la tête du club et de l'association El-Mouloudia ? S'il était soucieux des lois et règlements, pourquoi le Dr Messaoudi n'a-t-il pas réussi à tenir son bilan de 2004-2005 jusqu'à ce jour ? Ayant épuisé toutes ses cartes, il se réveille soudain et trouve la parade en lançant la perche à la fondation Braham-Derriche qu'il a lui-même reniée et dénigrée à son avènement. L'essentiel est plutôt de barrer la route à ses ex-amis du comité directeur qui exigent aujourd'hui son départ. Evidemment, plusieurs membres de la fondation ne veulent pas rater cette aubaine, celle de se voir offrir la direction du club, alors que lors de la création même de celle-ci, ils clamaient que ce n'était pas du tout leur intérêt ! Les naïfs avaient peut-être mordu à l'hameçon, mais pas ceux qui connaissent profondément le club et les intérêts voraces qu'il peut susciter, surtout à partir du moment où il brasse des milliards de sponsoring, une voie idéale pour l'affairisme et une tribune pour paraître et faire de la «politique». Qu'ils soient de l'association El-Mouloudia, de la fondation Braham-Derriche ou d'un autre bord, tous ceux qui prétendent être mouloudéen – de par leur légitimité historique, sportive ou autre – veulent une chose : prendre les rênes du club. Mais, ils sont pour la plupart incapables de s'entendre et de fédérer leurs efforts pour l'intérêt suprême de celui-ci.