Déjà père de 37 enfants, un Argentin de 44 ans, sans emploi fixe et habitant une bourgade défavorisée de l'Argentine, a demandé à l'Etat l'autorisation de se soumettre à une vasectomie pour arrêter de procréer, indiquait, hier, lundi, la presse locale. L'opération est autorisée dans d'autres provinces du sud du pays, mais est encore interdite dans les provinces du nord, où abondent les familles nombreuses. Son cas est devenu public parce que le Sénat examine un projet de loi autorisant la ligature des trompes pour les femmes et la vasectomie pour les hommes dans tout le pays. Cet Argentin, peintre de son état, a vécu pendant 14 ans avec trois femmes sous son toit, mais n'a plus qu'une seule concubine. Cet homme admet qu'il ne se souvient pas du nom de tous ses enfants et encore moins de leur date de naissance. «Ma vie est faite ainsi et ce n'est pas drôle parce que c'est très dur de devoir donner à manger à autant d'enfants sans un travail digne», a-t-il indiqué, selon la presse. «Je gagne 6 pesos par jour (2 dollars), je les habille avec des vêtements que me donnent mes employeurs et j'attends des aides du gouvernement qui n'arrivent jamais», a-t-il ajouté. Son petit dernier est né avec un bec de lièvre ce qui, ajouté à la mort de six de ses enfants, l'a mis en alerte : «J'ai dit ça suffit, je ne veux plus d'enfants parce qu'eux aussi souffrent et je veux m'en occuper convenablement.»