Position n Les aléas du calendrier des compétitions continentales auxquels font face les équipes maghrébines incitent de plus en plus les clubs nord-africains à réagir pour mettre fin à la programmation pénalisante de la CAF. En réalité, ce problème ne date pas d'aujourd'hui et a été soulevé à maintes reprises auparavant, sauf que Hannachi veut passer à l'acte car estimant qu'il n'est pas normal que seules les compétitions africaines de clubs soient les seules à chevaucher sur deux saisons sportives puisqu'elles démarrent en février - mars (cette année ce sera plus tôt, en janvier) et se terminent en décembre de la même année. Dans une récente déclaration, le président de la JSK a exprimé son intention de monter au créneau et d'inviter tous les clubs maghrébins, voire nord-africains si on rajoute les voix égyptiennes qui ne sont pas des moindres, à s'unir pour proposer le changement du calendrier des compétitions africaines des clubs. Pour Hannachi, il n'y a qu'un rapport de force qui pourra influer sur les décideurs de la Confédération africaine de football (CAF) pour revoir le programme de la compétition africaine dans le cadre de l'harmonisation du calendrier international prônée par la FIFA. En effet, ce calendrier n'arrange pas les clubs des pays de l'hémisphère Nord dont les championnats nationaux ou les saisons sportives débutent, comme en Europe, en août - septembre et se clôturent en mai - juin. Deux contraintes majeures sont avancées comme exposé des motifs pour le changement du calendrier africain : la cassure que rencontrent les clubs du Nord lors de leur intersaison où, normalement, ils doivent se consacrer au repos, puis à la préparation d'une nouvelle saison, alors qu'ils sont invités à jouer les phases des poules à partir de la mi-juillet. Ensuite, il y a l'effectif que doit communiquer chaque club avant la compétition pour obtenir les licences africaines nécessaires pour ses joueurs participants. Or, en été c'est à ce moment que le plus grand nombre de transferts se réalisent et tous les nouveaux joueurs acquis ne peuvent prétendre à une nouvelle licence, sans oublier le risque d'en perdre quelques-unes avec les éventuels départs. Pour étoffer ses dires et expliquer les difficultés qu'ont à chaque fois les clubs du Maghreb en particulier pour faire face à ces compétitions africaines, Hannachi a donné l'exemple du Raja de Casablanca et du CS Sfax qui éprouvent d'énormes difficultés dans leurs championnats respectifs actuellement. Et pour faire encore plus compliqué, il y a l'épreuve arabe des clubs, lancée par l'Uafa et sponsorisée par le groupe ART, mais non reconnue par la FIFA, qui vient s'ajouter au paysage compétitif des clubs du Maghreb. A ce jeu, rares sont les clubs qui peuvent ou qui ont les moyens de rivaliser sur les deux fronts. Il n'y a que le Ahly du Caire qui peut le faire, selon le président Hannachi, et encore puisque le grand club égyptien a fait l'impasse sur la Champion's league arabe et a préféré la plus prestigieuse des compétitions africaines qui l'a emmené à jouer la Coupe du monde des clubs où il s'est adjugé la troisième place tout dernièrement juste derrière l'International Gremio du Brésil (vainqueur), le FC Barcelone (finaliste). Par ailleurs, il est encore heureux que la CAF, sous l'impulsion de la FIFA, ait pris la décision de jumeler les éliminatoires de la CAN et du Mondial tous les quatre ans, sinon cela aurait été le grand cafouillage en matière de programmation, notamment pour des pays comme l'Algérie où l'on éprouve des difficultés monstres à établir un calendrier de saison. La preuve aujourd'hui, est que ce calendrier change chaque semaine, souvent à cause d'une mauvaise appréciation du calendrier international ou des imprévus liés à des tirages au sort contre des adversaires se situant au bout du … monde (africain).