En pleine polémique sur l'attitude des Etats-Unis vis-à-vis de l'Islam, le président George W. Bush a reçu, hier, pour un dîner du ramadan à la Maison-Blanche, des représentants de la communauté musulmane américaine et de pays musulmans. «L'Amérique est un pays qui abrite de nombreuses confessions et nous honorons, accueillons et apprécions la foi musulmane», a assuré M. Bush, qui observe cette tradition chaque année, en ouvrant ce dîner. Mais la publication, il y a deux semaines, de déclarations du général américain William Boykin assimilant la guerre contre le terrorisme à une lutte de la chrétienté contre l'Islam le met dans une position embarrassante. Le Pentagone a indiqué qu'il n'envisageait pas de demander au général de démissionner même si une enquête interne a été ouverte. Celui-ci est, depuis juin, sous-secrétaire adjoint au Pentagone à la tête d'un service chargé de la traque d'Oussama Ben Laden et d'autres responsables d'organisations terroristes. «Les déclarations du général Boykin ne reflètent pas ma position ou celles de ce gouvernement», a affirmé M. Bush, hier, lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche. «Notre guerre n'est pas une guerre contre la foi musulmane (...), nous accueillons des musulmans dans ce pays», a-t-il ajouté sans toutefois se prononcer sur la question du maintien à ses fonctions du général.