Cela fait trente-sept jours que l'Entente de Sétif ne gagne plus. Que ce soit en Ligue des champions des clubs arabe, où elle reste sur un nul à domicile face à Al-Koweïti (0-0) et une défaite en Jordanie contre Al-Fayçali (1- 2), mais c'est surtout en championnat que les choses vont de plus en plus mal puisque la victoire fuit l'équipe de Aïn El-Fouara depuis le 18 décembre 2006 et un succès contre le MC Alger (2-0). Les supporters de l'Entente ont beau tenter de conjurer le sort en s'adonnant à divers sacrifices ou en faisant des prières chez Sidi El-Kheïr ou au pied de Aïn El-Fouara, cela n'a pas empêché leur équipe d'aligner son sixième match sans victoire. Pis encore, les hommes de Belhout subiront leur premier revers à domicile après trois défaites en déplacement (à Tlemcen, à Blida et à Béjaïa). Un signe qui ne trompe pas sur l'état psychologique du désormais ex-leader puisque depuis jeudi c'est l'étonnante formation Béjaouie qui occupe la première place du classement avec une meilleure différence de buts à la suite de sa victoire au stade Zioui face au NA Hussein-Dey (1-0). La patience des supporters sétifiens a atteint ses limites jeudi soir ce qui s'est traduit par des scènes de violence dans l'enceinte du stade avec l'arrachage de plusieurs sièges et d'autres saccages à l'extérieur. Cela exprime toute la déception de ces fans qui, à un moment donné, ont cru que leur équipe était invincible et qu'aucune autre formation ne pourrait l'arrêter, notamment après ses cinq succès en déplacement lors de la phase aller. Aujourd'hui, le doute s'installe sérieusement au sein de cette équipe sétifienne qui a peut-être cru qu'elle avait déjà gagné le titre avant le coup de sifflet final et que ses joueurs n'étaient pas vraiment préparés à subir une pression terrible de la part de leurs supporters et de leur environnement immédiat. Ce qui a entraîné cet état de blocage des joueurs qui donnent l'impression d'avoir perdu leur football et leur esprit conquérant en devenant l'équipe à abattre par les autres formations de la Nationale I.