Energie n Les différents programmes alloués, dans le cadre de la généralisation de la distribution publique de gaz naturel et de l'électrification rurale, ont permis à la wilaya d'atteindre un «niveau de satisfaction appréciable». Avec des taux de 97% pour l'électricité et de 49% pour le gaz, la wilaya de Jijel occupe, selon le directeur de la wilaya des mines et de l'industrie, une bonne place à l'échelle nationale. Les taux nationaux pour ces deux types d'énergie étant estimés respectivement à 94% et 37%. Il est toutefois noté que la wilaya enregistre un besoin de plus de 150 km de réseau de gaz naturel pour prendre en charge certaines localités des zones montagneuses, où sévit un froid rigoureux, pendant la période hivernale, et qui se caractérisent par des accès très difficiles pour l'approvisionnement en gaz butane. Pour ce qui est de l'électricité, l'effort doit être axé, souligne le DMI, vers l'alimentation des quartiers et lotissements sociaux, pour le raccordement souterrain de 16 quartiers dans huit communes de la wilaya. Le réseau actuel des points de vente de gaz butane est en revanche «en mesure d'alimenter régulièrement et sans contrainte les différentes localités», a ajouté le DMI, M. Guemini, estimant toutefois qu'il est «nécessaire de renforcer ce réseau dans les localités éloignées de sources d'approvisionnement, afin de permettre une disponibilité meilleure de ce produit, principalement en période hivernale». Le taux de raccordement au réseau en gaz naturel, qui était jusqu'à fin 2006 de 49%, devrait passer à 62% avec l'achèvement de l'ensemble du programme alloué au profit de 63 000 foyers. L'impact des différents programmes, dont a bénéficié la wilaya à la fin de l'année écoulée, s'était traduit par la mise à disposition d'un produit propre et non coûteux au profit de 300 000 habitants, auparavant confrontés à des difficultés liées aux perturbations fréquentes de l'approvisionnement en gaz butane, surtout en hiver. Les projections pour l'horizon 2009 visent la satisfaction de 450 000 habitants avec le lancement de programmes estimés à 2,9 milliards de dinars, précise-t-on à la direction des mines et de l'industrie. Wilaya en plein développement, et qui se remet d'une «léthargie» difficilement vécue au cours de la dernière décennie, Jijel a connu le phénomène de l'émergence de l'habitat spontané et une anarchie dans l'utilisation du tissu urbain ayant entraîné l'agression des couloirs de servitudes des ouvrages électriques et gaziers. De nombreuses constructions ont poussé sous des lignes moyennes et basse tension, et parfois celles-ci traversent carrément une partie de ces habitations constituant un danger potentiel pour les habitants. «Il est nécessaire d'engager une réflexion pour prendre en charge les différentes opérations liées au déplacement des réseaux dont le montant s'élèverait à 500 millions de dinars», soutient-on à la DMI.