Abcès n Il y a quelques mois, le président de la Ligue nationale (LNF), Ali Malek, avait officiellement saisi la justice à la suite des déclarations de Yahia Guidoum, ministre de la Jeunesse et des Sports, sur des affaires de corruption dans le football. Ea déposant une plainte pour des déclarations jugées très graves et faites de surcroît dans l'hémicycle de l'APN par un ministre de l'Etat, Ali Malek voulait aller jusqu'au bout de sa logique pour faire éclater la vérité sur ce que tout le monde connait dans les sales coulisses du football algérien. En fera-t-il autant après les déclarations de Mouloud Iboud, le nouveau manager du RC Kouba, qui n'a pas mâché ses mots à l'issue de la rencontre qui a opposé son équipe au MC Saïda le week-end dernier et au cours de laquelle certains de ses joueurs auraient levé le pied ? L'ancien capitaine de la JS Kabylie est affirmatif à ce sujet en disant qu'il se doutait bien avant qu'il y aurait arrangement entre certains joueurs et des émissaires de l'équipe du MC Saïda. Pis encore, Iboud aurait remarqué un manège pas très saint la semaine qui a précédé la rencontre, des faits qui confirmeront ses doutes par la suite. Ce qui l'a poussé d'ailleurs à déposer sa démission sur le bureau du président Rebrab, conditionnant son retour aux affaires du club à une sanction très lourde des joueurs incriminés dans cette affaire qui sent le roussi. Devant cet état de fait, que fait la LNF ? Eh bien, elle observe ! Elle ne réagit pas, alors que normalement elle devait convoquer le manager du RCK pour l'auditionner et ouvrir carrément un dossier sur des faits graves qui salissent non seulement le prestige du club banlieusard, mais aussi la crédibilité d'un championnat (Super DII), d'un football (national) et d'une institution (LNF) qui est remise en jeu. ? moins qu'on ne veuille, sous l'influence des «copains», étouffer l'affaire dans l'œuf, et ne pas trop déranger les intérêts des uns et des autres, comme cela est souvent le cas dans un football aussi boiteux que le nôtre.