Constat n Le stade communal de Béni Messous fait pitié à voir. A la dégradation de la plupart de ses infrastructures, à commencer par les vestiaires et les sanitaires en passant par les bureaux, s'ajoutent l'absence d'entretien et le manque de moyens. S'il est vrai que l'infrastructure est dotée d'une clôture, il n'en demeure pas moins que celle-ci n'est d'aucune utilité ou presque en raison de sa «fragilité». De plus, deux des trois accès au stade sont dépourvus de portes. «L'une des portes a été volée, alors que l'autre a été emmenée par des agents de l'APC», a-t-on appris sur place. Seul le portail principal a échappé à cette «vendetta» qui ne dit pas son nom. A l'intérieur, le petit mur érigé tout autour du terrain a été troué à plusieurs endroits. C'est à croire que le stade a fait l'objet d'une opération de… destruction ! Comme si cela ne suffisait pas pour dissuader les jeunes de Béni Messous de s'adonner à leurs sports favoris, un regard à ciel ouvert a été formé par le déversement des eaux usées. «Il ne manquait que cela», commente l'employé du stade. «C'est la cerise sur le gâteau», affirme, pour sa part, Mohamed Megnouche, président de l'Agbm. Comment en est-on arrivé là ? Qui est responsable de cette situation ? Avant de répondre à ces questions, il y a lieu de signaler que ce stade est le seul dont dispose la commune de Béni Messous. Autant dire que son entretien n'aurait pas coûté grand-chose à l'APC. Cela dit, la dégradation des lieux a commencé le jour où on a décidé de «transformer un stade en dortoir», selon plusieurs témoignages. Autrement dit, c'est l'arrivée d'un certain nombre de familles qui en est à l'origine. «Mais ces familles ne sont pour rien dans cette histoire, ce sont des victimes avant et après tout», tient à préciser M. Megnouche. «Quand nous avons été ramenés ici, il nous a été dit que nous allions être relogés dans une dizaine de jours au grand maximum. six ans après, nous sommes toujours là», témoigne, de son côté, une mère de famille. K. I.