Des vestiges historiques, remontant aux périodes hispanique et ottomane, ont été mis au jour récemment, au cours d'une opération de démolition d'habitations précaires à Haï Essanaouber (ex-Planteurs) à Oran. Ces vestiges, au nombre de cinq, ont été découverts à l'occasion de l'opération de démolition, entamée il y a un mois après le relogement des habitants de cette cité dans des habitations nouvelles, les équipes chargées des fouilles ayant pris toutes les mesures pour préserver ces sites. Ces découvertes, a indiqué le responsable de la subdivision archéologique à la direction de la culture, Ourabah Massinissa, ont été réalisées au vieux palais, non loin de la caserne de Bab El-Hamra et à la vieille Casbah d'Oran, où vivaient depuis longtemps 270 familles qui avaient entrepris des travaux ayant masqué les sites mis au jour. Ces découvertes sont «des inscriptions hispaniques qui étaient gravées sur le fronton et à l'intérieur du palais», «des tunnels hispaniques», «le fortin de San Pedro», «la porte des Mérinides» et «les véritables bains turcs», édifiés durant la période du bey Bouchelaghem, a indiqué la même source. L'ancien palais, qui constitue le noyau qui a donné naissance à Oran, compte en plus des vestiges nouvellement mis au jour, 28 autres sites historiques répertoriés, a indiqué le responsable du secteur, précisant que des équipes de la direction de la culture, entreprennent des visites quotidiennes sur les lieux pour les préserver des actes de déprédation afin d'éviter qu'ils ne soient squattés par de nouveaux occupants.