Dans les supermarchés Edeka du sud-ouest de l'Allemagne, on a désormais le choix de payer ses achats avec son empreinte digitale: une pratique simple qui dure l'espace d'une seconde et connaît un réel succès. "Un client sur quatre paie déjà avec son doigt", explique-t-on à la direction régionale d'Edeka qui a déjà équipé 70 de ses magasins avec ce système. Qui veut recourir à ce mode de paiement doit laisser auparavant au magasin son empreinte, son adresse et ses coordonnées bancaires. Le supermarché prélève directement le montant des achats. Edeka ambitionne d'étendre ce système dans 200 autres magasins. Sous peu un paiement par empreinte digitale va devenir aussi possible dans des surfaces de bricolage ou des Biergarten (des bars à bière en extérieur), ainsi que dans certaines écoles. L'investissement reste élevé -quelque 2.000 euros pour équiper une caisse-, mais les commerçants disent s'y retrouver: moins d'argent liquide dans les caisses, un traitement des clients bien plus rapide à chaque caisse, plus de taxes à acquitter pour la gestion des cartes de crédit. Ce développement est cependant jugé inquiétant par les responsables de la protection des données privées. Ils déconseillent aux gens de révéler sans précaution les données privées, car les empreintes digitales, estiment-ils, ne sont pas à l'abri des faussaires.