Décision Le 23e conclave restera ouvert jusqu?au 4 décembre. Comme pour se reposer d'une dure adversité, l?interwilayas des ârchs a choisi un établissement à vocation touristique, l?Institut national des techniques hôtelières et touristiques de Tizi Ouzou pour y tenir son 23e conclave du 22 au 23 du mois en cours. Les travaux n?ont finalement commencé qu?à 21 h, les délégués des autres wilayas n?ayant pu rallier la capitale du Djurdjura à temps. Il faut le dire, l?ombre des délégués exclus de la Cadc de Tizi Ouzou a plané sur les débats. Présidé par la figure de proue du mouvement citoyen, Belaïd Abrika, le bureau du conclave a plutôt concentré ses attaques contre Rabah Issadi, délégué de Maâtkas qu?il tient pour responsable du mouvement de dissidence qui traverse actuellement la Cadc. Les coordinations dont les délégués ont été exclus n?ont pas jugé utile de se faire représenter à ce 23e conclave en procédant au remplacement de leurs membres qui ont fait l?objet d?exclusion. Il n?empêche que, au niveau de la Cadc de Tizi Ouzou, sur les 61 coordinations, 35 étaient présentes, alors qu?au niveau de la wilaya de Béjaïa, 24 coordinations sur 29 ont répondu à l?appel. La wilaya de Sétif, quant à elle, était représentée par 4 coordinations alors qu?elle en compte 7. Ce conclave, dont les travaux se sont poursuivis jusqu?à ce matin, devra adopter, après amendement soumis à la plénière, le «document de mise en ?uvre effective de la plate-forme d?El-Kseur scellée et non négociable». Le document en question devra servir de texte de base pour le dialogue avec les autorités. Les participants rejettent l?étiquette de «dialoguistes» que leurs adversaires essayent de leur coller, soulignant qu?ils sont plutôt des «mis en ?uvristes». Un ultimatum proposé par les délégués qui se sont succédé à la tribune a très vite fait l?unanimité parmi les conclavistes. L?interwilayas a décidé, en effet, de lancer un ultimatum au pouvoir expirant le 3 décembre prochain. Les autorités sont sommées de «satisfaire les préalables retenus lors du conclave de Raffour», à savoir «le règlement de la facture d?électricité, le renvoi des indus élus, l?amnistie fiscale, l?arrêt des poursuites judiciaires, la réintégration des travailleurs licenciés et la libération des détenus». Au cas où les autorités feraient la sourde d?oreille, l?interwilayas menace de recourir à des actions radicales. Enfin, l?instance exécutive des ârchs a décidé de laisser le «23e conclave ouvert» jusqu?au 4 décembre. De ce fait, pour la première fois dans son histoire, la prochaine session de l?interwilayas se maintiendra à Tizi Ouzou, une manière habile de récupérer éventuellement les coordinations dissidentes.