Le Conseil de Jurisprudence islamique a examiné hier, dimanche, à La Mecque, en Arabie saoudite, des questions controversées, dont l'utilisation de versets coraniques comme sonnerie de téléphones portables et sa conformité à l'Islam, rapporte aujourd'hui, lundi, la presse locale. La réunion du Conseil, qui dépend de la Ligue islamique mondiale (LIM), a été présidée par le grand mufti d'Arabie saoudite, cheikh Abdelaziz Al-Cheikh, qui préside également le Conseil des grands oulémas, la plus haute autorité religieuse dans le royaume qui abrite les premiers Lieux saints de l'Islam à La Mecque et Médine, selon le quotidien Al-Watan.Le quotidien Al-Hayat précise dans son édition saoudienne que «les oulémas étaient divisés sur l'utilisation de versets du Coran comme sonnerie de téléphones portables, durant le débat houleux», en présence du secrétaire général de la LIM, Abdallah Al-Turki. Ces dernières années, plusieurs oulémas, notamment égyptiens, ont condamné cette utilisation, y voyant une frivolité qui porte atteinte au caractère sacré du Coran. Ils ont aussi fustigé les publicités pour le téléchargement payant de versets coraniques. D'autres oulémas y ont vu au contraire un moyen de faire entendre la voix de Dieu. Le débat sur cette question doit se poursuivre durant les prochaines réunions du Conseil de Jurisprudence, qui doit débattre aujourd'hui notamment de «la détermination du sexe du foetus» et de «la participation des musulmans aux élections dans des pays non islamiques».