Enjeu n Outre assainir l'environnement, les exposants du Salon Propral-2007, qui s'est clôturé récemment à la Safex, s'estimaient ravis de donner de l'allant à une industrie qui «peut brasser des milliards» en Algérie. «Le challenge à relever, c'est d'arriver à avoir un environnement sain et propre et de dire un jour que l'Algérien n'a plus peur de la leshmaniose, de la peste et des maladies nosocomiales entre-autres», la philosophie de Propral-2007, ce Salon de la propreté et de l'hygiène, auquel était conviée une trentaine d'exposants (opérateurs économiques et institutions) se résume à peu près à cela. Omar Bedkane, directeur de Initiative, société réputée dans le credo et l'événementiel et organisatrice de cette troisième édition du salon, fait le tour de la question : «Nous voulons surtout que l'acte de non-hygiène soit réprimé, parce qu'il faut reconnaître que l'insalubrité a un coût économique terrible. Il suffit de se rendre uniquement à l'évidence que celle-ci peut mener à l'hôpital. Elle nous fait perdre des cheptels et elle est une des causes essentielles de la prévalence de l'absentéisme dans nos entreprises et dans nos écoles.» Notre interlocuteur estime, d'ailleurs, que les deux précédentes éditions du salon, de par la couverture médiatique, sont arrivées «à créer une nouvelle dynamique et une réelle prise de conscience. Même les opérateurs économiques, concernés de près par tout ce qui a trait à l'hygiène, sont arrivés à comprendre quelles sont les réelles nécessités du marché algérien.» Mais outre les équipements, «nous avons relevé un besoin en matière de technicité. C'est-à-dire quel type de produit pour quel type d'utilisation», estime, pour sa part, M. Amrouni, chef de produit à Elbevet, une des nombreuses sociétés exposantes, spécialisées dans tout ce qui a trait à l'élevage. Pour lui, comme pour d'autres professionnels présents au rendez-vous, l'hygiène, outre le fait d'être une question de civisme, est surtout «une grosse industrie qui peut brasser des milliards» et pourrait même mener «les pouvoirs publics, les entreprises et les particuliers à économiser des milliards que l'Algérie collectionne comme pertes.» «Aujourd'hui, nos villes ont grandi et c'est pour cette raison que nous avons besoin de plus d'équipements et de produits qu'ils soient chimiques ou biologiques, nécessaires à l'éradication de toute forme de fléau», renchérit le principal organisateur de Propral-2007. M. Bedkane n'omet, d'ailleurs, pas de signaler qu'aujourd'hui «les pouvoirs publics, les acteurs de l'agroalimentaire et les hôpitaux sont concernés de près par l'acte d'hygiène», ce qui n'est guère, selon lui, contraire à «l'approche pragmatique» des opérateurs qui ont fait du Salon de la propreté «un tremplin pour faire du business.» «Les opérateurs présents à la troisième édition de Propral doivent, eux aussi, trouver leur compte. Il est clair qu'il ne faut pas chicaner lorsque nous sommes obligés de mettre la main à la poche pour avoir un environnement sain et cela y va naturellement de notre santé. Investissons une ou deux fois sur un coût plutôt que d'investir 100 fois sans arriver à solutionner le moindre problème», assène en conclusion M. Bedkane.