Prévision n 30% des médicaments qui seront produits par cette usine, seront destinés à l'exportation. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Amar Tou, a inauguré hier, à la nouvelle ville de Sidi Abdellah Zéralda (Alger), une toute nouvelle usine de production de médicaments issue du projet algéro-saoudien El-Kendi, spécialisée dans le générique et le générique plus, s'étendant sur une surface de 8 000 m2. El-Kendi consent ainsi en Algérie l'un des plus grands investissements industriels dans le domaine de la pharmacie. Près de 32 nouveaux médicaments seront fabriqués au courant de l'année 2008 et 2009 et destinés surtout pour les maladies chroniques et psychiques. Près de 80% de ces médicaments ne se trouvent pas sur le marché algérien. Cette unité appartient à la société saoudienne «mère»Tabuk. L'usine El-Kendi, qui a nécessité un investissement de 30 millions de dollars US, produira dans une première étape à pleine capacité, près de 290 millions d'unités tous types confondus : solides, liquides, pâteuses et injectables. Ceci représente approximativement 65% du marché algérien. Ces chiffres permettent, bien entendu, d'affirmer la volonté d'El-Kendi d'exporter une partie de sa production, dans un premier temps vers des pays du Moyen-Orient, d'Arabie saoudite, d'Afrique noire et des pays émergents d'Asie du Sud-Ouest et dans un second temps vers l'Europe et les USA. Soit 30% de ces médicaments qui sont destinés à l'exportation, a révélé le directeur de cette usine, le docteur Issam Farouk En marge de sa visite effectuée dans cette usine, hier, le premier responsable du secteur, a interpellé les investisseurs algériens à se consacrer davantage au marché de la production pharmaceutique et ce, pour «se dégager rapidement» du recours à l'importation. «Le marché algérien est attractif. Contrairement à ce qui se dit, j'invite tous les investisseurs algériens à s'orienter vers la logique de la production et ce, au lieu de l'importation». Néanmoins le ministre a fait remarquer que tant que la demande est forte, l'Algérie est dans l'obligation d'aller vers l'importation pour répondre aux besoins de la communauté médicale algérienne. Dans le même ordre d'idées, Tou a expliqué que depuis 1999 à ce jour, l'Algérie a lancé près de 62 unités de fabrication de médicaments, soit une vingtaine d'usines qui sont en marche, 20 usines qui sont à un stade de réalisation très avancée, 11 investisseurs ont exprimé leur volonté d'investir dans ce domaine et près d'une dizaine ont déposé leur demande d'acquisition de terrain pour investir dans la région de Sidi Abdellah. M. Tou a mis l'accent sur l'importance d'encourager la production du générique en Algérie et n'a pas omis de rappeler que les grandes nations comme les Etats-Unis, l'Espagne, l'Italie et l'Angleterre consomment plus de 60% de génériques. Le directeur général d'El-Kendi a souligné, par ailleurs, que l'unité emploie 250 personnes qui seront plus de 300 au cours de cette année. En outre, le docteur Issam Farouk a indiqué que la 2e phase nécessitera 15 millions de dollars US pour mettre en place des vaccins, la troisième phase sera dédiée à la biothéchnologie et se fera sur une assiette financière de 250 millions de dollars US.