Le président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali a exprimé, hier, samedi, sa «fierté d'être investi pour un cinquième quinquennat en 2009», dans un discours clôturant le congrès de son parti, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), au pouvoir. «Autant je suis fier d'assumer la présidence de ce glorieux parti, autant je tire fierté de la décision du congrès de me désigner comme candidat», a déclaré Ben Ali, 72 ans, au pouvoir depuis 21 ans. Le futur mandat 2009-2014 devrait être, en principe, le dernier pour Ben Ali, qui aura 78 ans à cette échéance et ne pourra plus postuler, la constitution en vigueur limitant à 75 ans l'âge du président. Son investiture pour un cinquième quinquennat a été rendue possible par un amendement de la Constitution supprimant la limitation des mandats. Arrivé au pouvoir en novembre 1987 après la mise à l'écart pour sénilité de l'ancien président Habib Bourguiba, Ben Ali avait pourtant abrogé «la présidence à vie» décrétée par son prédécesseur. Mercredi, dernier, il avait rejeté les critiques de monopole du pouvoir émanant de l'opposition se référant au respect de la Constitution en vigueur. Celle-ci exige de tout postulant à la présidence d'être parrainé par trente élus, condition qu'aucun parti, à l'exception du RCD majoritaire, ne peut remplir à lui tout seul.