Le quotidien égyptien indépendant Al-Dostour, qui s'interrogeait dimanche en Une sur l'implication d'une «personnalité» égyptienne dans le meurtre d'une chanteuse libanaise, a été retiré des kiosques. Le patron de la rédaction du quotidien, Ibrahim Eissa, va, en outre, être déféré devant le parquet pour avoir «violé l'interdiction de publier» des articles sur cette affaire. «Le journal a été retiré du marché, il n'est nulle part, que ce soit au Caire ou dans le reste des gouvernorats d'Egypte», a déclaré le rédacteur en chef exécutif du journal. Pour le rédacteur en chef «il est clair» que la saisie du journal est liée à l'article intitulé : «Une importante personnalité égyptienne est-elle impliquée dans le meurtre de la chanteuse libanaise Suzanne Tamim ?». D'après l'article, un ancien officier de police égyptien ainsi que deux chargés de la sécurité d'un hôtel ont avoué avoir tué la chanteuse à la demande d'un client égyptien. L'identité de la «personnalité» égyptienne n'a pas été précisée par le quotidien, qui la qualifie cependant de «très influente» et «proche du pouvoir» et des milieux d'affaires en Egypte. La jeune chanteuse avait été retrouvée morte en juillet dans son appartement à Dubaï, aux Emirats arabes unis, atteinte de plusieurs coups de couteau. A Dubaï, la police a annoncé hier, dimanche que le meurtrier présumé de Suzanne Tamim, un ressortissant arabe de 39 ans, avait été arrêté «dans un pays arabe».