On se demande comment les membres de l'assemblée générale de la FAF ont pu, il n'y a pas si longtemps, adopter les bilans moral et financier de l'exercice 2007 comme si de rien n'était. À la limite, le bilan financier on n'en parle pas car c'est l'affaire des spécialistes, mais qu'en est-il du bilan moral avec les éliminations en cascades de nos sélections nationales de toutes les compétitions auxquelles elles ont pris part ? Jamais les championnats de Nationale Une et de Super DII notamment, n'ont atteint un seuil aussi dramatique de violence, d'affaires de corruption, de magouilles qui les ont complètement décrédibilisés aux yeux de l'opinion sportive. Au moment où Oran brûlait et le siège de la LNF était assiégé par près d'un millier de supporters harrachis, le président de la FAF était à Paris pour ensuite accompagner l'équipe nationale à Dakar pour son premier match des éliminatoires jumelées de la CAN et du Mondial-2010. Un président qui aurait dû être à son poste de commandement pour intervenir et éteindre le feu. Un président qui aurait pu être à Sydney pour assister au congrès de la FIFA, là où devrait être sa place pour être au diapason du football mondial. Mais, M. Haddadj a préféré lancer, à partir de Dakar, que l'assemblée générale de la FAF était souveraine de décider d'un éventuel changement du système de compétition à partir de la prochaine saison 2008/2009. Une fuite en avant pour sauver les apparences, surtout en ces mois qui précèdent l'élection d'un nouveau président. Jusqu'à ce jour, on ne connaît pas encore le troisième club qui accède en compagnie du MC El-Eulma et du MSP Batna, et pour preuve ce calendrier avec X. Il faut le faire. Mais que peut-on attendre d'une FAF et d'une LNF coupable d'une grosse entorse à la réglementation en créant une Super DII à 19 clubs ? Le pire. Et le pire, c'est l'affaire Khelidi née du match RC Kouba - USM El-Harrach qui restera pour longtemps une tache noire dans l'histoire du football algérien et dans le bilan de M. Haddadj. Dommage.