La formation médicale continue est un élément incontournable dans l'amélioration et l'organisation des soins médicaux prodigués dans les structures de santé. Elle est même «d'une nécessité vitale pour les médecins généralistes, eu égard à l'évolution des sciences médicales et l'émergence de nouveaux protocoles et méthodes diagnostiques ou thérapeutiques dans le domaine des pathologies cardiovasculaires», assure le Dr Djamel Eddine Nibouche, professeur en cardiologie à la faculté de médecine d'Alger. Les sessions de formation continue sont indispensables pour «tester et évaluer les compétences médicales nationales», estime le professeur. Mais elle a surtout le mérite de valoriser et de parfaire l'acte médical. Ces cours de perfectionnement sont les seuls à permettre au corps médical national d'être au diapason des nouvelles thérapies dont la non-maîtrise demeure, d'ailleurs, le maillon faible du secteur pour des raisons multiples. Si pour certains, c'est une question de moyens, pour d'autres, ce n'est, ni plus ni moins, qu'une conséquence de l'absence d'une stratégie pour le secteur qui est, par ailleurs, une des raisons évoquées par les centaines de professeurs qui, poussés par des salaires trop faibles et des conditions de travail vétustes, ont préféré plier bagage et rejoindre le privé. Un phénomène qui risque de pénaliser davantage nos hôpitaux publics, déjà en sursis.