Actuellement, le niveau des étudiants algériens en médecine est jugé par les enseignants « très faible », notamment en raison du manque de maîtrise de la langue française. L'actualisation des normes pédagogiques pour l'amélioration de l'éducation médicale dans les facultés de médecine d'expression française est au centre des débats entre scientifiques à Alger. Les étudiants en médecine ont besoin d'une formation de qualité pour répondre aux besoins des citoyens, tout en améliorant la prise en charge médicale. Plus d'une centaine de doyens de facultés de médecine venus de trente pays des quatre continents sont en conclave depuis hier et pour deux jours à l'hôtel El Aurassi, dans le cadre de l'assemblée générale de la Conférence internationale des doyens et des facultés de médecine d'expression française (CIDMEF), pour débattre et adopter de nouvelles normes pour l'évaluation et l'accréditation des facultés de médecine. Ce qui doit s'appuyer, selon les organisateurs, sur les bonnes pratiques en matière de formation médicale. Lesquelles ont évolué avec l'expérience et la recherche dans les domaines des sciences de l'éducation, de la santé publique et de l'organisation des institutions de médecine. Mettre les étudiants algériens en médecine au diapason de ce qui se fait ailleurs dans le monde est l'objectif de cette rencontre, selon le Pr Arada, doyen de la faculté de médecine et président de la Conférence nationale des doyens des facultés de médecine. Il est important, selon lui, d'assurer une formation de qualité et la réflexion sur la pédagogie est aujourd'hui engagée avec plus d'une centaine de doyens. Ce qui permettra à la faculté de médecine d'Alger, par le biais de la Conférence nationale des doyens des facultés de médecine d'Algérie, et à l'ensemble des facultés algériennes de médecine, au nombre de 11, « d'établir un partenariat pédagogique et scientifique avec l'ensemble des facultés de médecine des pays membres de la CIDMEF », a-t-il signalé avant de préciser qu'il est temps de se lancer dans une dynamique visant à améliorer la qualité de la formation et par la suite assurer une bonne prise en charge des malades algériens. Actuellement, le niveau des étudiants algériens en médecine est jugé par les enseignants « très faible », notamment en raison du manque de maîtrise de la langue française. Un acquis primordial pour pouvoir suivre sans difficulté le cursus universitaire de sept années pour décrocher un diplôme en sciences médicales. La coopération internationale avec les autres facultés de médecine d'expression française semble aujourd'hui incontournable. Pour le doyen de la faculté d'Alger, l'enseignement de la médecine doit être en conformité avec les standards internationaux que ce soit dans les programmes, les méthodes d'évaluation ou dans la recherche. La réunion s'articule essentiellement autour de conférences sur trois conseils-clés de la CIDMEF : le conseil pédagogique, le conseil scientifique et le conseil d'évaluation. L'évolution des normes s'est faite sentir, selon les participants à cette rencontre internationale, par le fait que le système de santé lui-même doit évoluer, notamment pour assurer une meilleure qualité, équité, pertinence et efficience de ses services, et que les rôles et les tâches des professionnels de la santé devront s'adapter en conséquence. La responsabilité sociale de la faculté doit alors être mise en exergue, d'après ces scientifiques, en mettant en évidence sa capacité à anticiper les besoins et à contribuer à l'émergence de meilleures conditions de pratique de ses diplômés. Les nouvelles normes seraient relatives, d'une part, souligne-t-on, à la définition de compétences que devrait posséder le médecin de l'avenir en tenant compte des futurs besoins de la société et des citoyens et d'un partage de responsabilité avec les autres professionnels de la santé et du secteur social, d'autre part, aux initiatives permettant à un médecin nouvellement formé à exercer là où la société en a le plus besoin et suivant des modalités de travail les plus appropriées.