Au moment où d?autres clubs, comme l?USMA, récoltent titres et récompenses, la famille mouloudéenne continue à s?adonner à de véritables batailles de succession qui affectent la stabilité et la sérénité du club. Le couple dirigeant Messaoudi-Torqui est plus que jamais contesté par une opposition représentée aujourd?hui par la désormais Amicale des anciens footballeurs du MCA. Cette dernière a tenu, mardi dernier au Bois des Cars à Dely Ibrahim, un conclave rassemblant plusieurs représentants, toutes générations confondues, des joueurs qui ont endossé le fameux maillot Vert et Rouge du Doyen (Khabatou, Abtouche, Bachi, Betrouni, Bencheïkh, Attar, Bouïche, Kadri, Lazizi, Meraga, Lezzoum?), ainsi qu?un invité de marque en la personne de M. Drif, ancien dirigeant et figure emblématique du club et de l?association El-Mouloudia avant qu?il ne démissionne. L?ordre du jour de cette réunion était de débattre de la situation actuelle du MCA et de la démarche à entreprendre pour s?impliquer dorénavant dans la vie du club. Et si Drif a encore une fois rappelé sa position vis-à-vis du protocole signé entre El-Mouloudia et Sonatrach qu?il rejette en bloc pointant un doigt accusateur vers Chakib Khelil, ministre de l?Energie, le désignant comme le principal responsable de la situation dans laquelle se débat le Doyen, les autres intervenants, et à l?unanimité, sont convaincus de la nécessité du changement. Les membres de l?AAF, à leur tête le président Aziouez Boukarrou, exigent purement et simplement le départ de l?actuelle direction et la tenue d?une assemblée générale au terme de laquelle sera désigné un nouveau président. L?AAF lance, à ce propos, un appel à M. Marif, l?homme fort et influent de l?association El-Mouloudia, pour tenir cette assemblée et le plus rapidement possible. Et si le chef du protocole du président de la République ne daigne pas répondre à cette sollicitation, d?autres initiatives sont prévues pour renverser le docteur Messaoudi. Contacté, ce dernier dit ne pas donner trop d?importance à ce genre de gesticulations qui, selon lui, ne datent pas d?aujourd?hui. «Je ne suis pas inquiet par ce mouvement de ??redresseurs?? qui se découvrent, subitement, des âmes de justiciers. Qu?ils prennent le Mouloudia s?ils le veulent ! Qu?ont-ils fait par le passé lorsqu?ils le géraient? Ils se disent des bénévoles, mais tous demandent des salaires pour se consacrer au club, même les plus nantis. Croyez-moi, gérer le MCA, ce n?est pas de la rigolade», conclut le président Messaoudi.