L'armée israélienne a entamé, hier, dimanche un retrait «progressif» de la bande de Gaza après l'instauration d'un cessez-le-feu dans le territoire palestinien, ravagé par 22 jours d'une offensive meurtrière. Aucun combat ni bombardement n'a eu lieu, hier, dimanche dans la bande de Gaza, hormis des accrochages tôt dans la matinée, après des tirs de roquettes palestiniennes contre le sud d'Israël. Au total une vingtaine de projectiles ont été tirés par le Hamas, et deux Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne. «Je peux confirmer qu'il y a un retrait progressif de l'armée de la bande de Gaza», a déclaré une porte-parole militaire. Peu avant, le Premier ministre Ehud Olmert a assuré qu'Israël voulait «sortir de la bande de Gaza le plus vite possible dès que la sécurité du sud du pays sera assurée». «Nous ne sommes pas venus pour conquérir Gaza, contrôler Gaza, nous ne voulons pas rester à Gaza», a-t-il insisté. Les chars ont quitté leur principale position dans l'ancienne colonie de Netzarim, au sud de Gaza-ville, ouvrant pour la première fois depuis le 3 janvier, dernier, la route entre le sud et le nord du territoire, selon des témoins. Les troupes ont également quitté des positions autour de Jabaliya et Beït Lahya au nord de Gaza. Les chars se sont toutefois redéployés aux frontières, côté palestinien, conformément aux annonces d'Israël qui a décidé de maintenir une partie de ses unités dans la région. Le redéploiement de l'armée est intervenu après des annonces séparées, par Israël et le Hamas, d'un cessez-le-feu.