Olmert et son ministre de la Défense, plus arrogants que jamais et encouragés par le silence de la communauté internationale, affirment qu'ils poursuivront leurs bombardements et les attaques contre la population de Gaza. Israël va poursuivre ses opérations dans la bande de Gaza, a affirmé ce dimanche le Premier ministre Ehud Olmert. «Israël n'a aucune intention de cesser, ne serait-ce que pour un moment, les combats», a déclaré M. Olmert à l'ouverture de la réunion hebdomadaire du gouvernement. Plus menaçant, Olmert a ajouté : «Personne n'a le droit moral de critiquer Israël pour exercer son droit à l'autodéfense.» Un peu plus tôt, son ministre à la Défense, Ehud Barak a affirmé que l'opération terrestre lancée par l'armée israélienne dans le nord de la bande de Gaza allait se poursuivre. «Nous allons continuer à attaquer les installations, les stocks d'armes et les infrastructures du Hamas», a prévenu le ministre. «Le but de l'opération actuelle, qui est de mettre fin aux tirs de roquettes, ne sera pas atteint dans les deux prochains jours et nous allons continuer nos activités (militaires) et nous devons nous préparer à une escalade», a ajouté M. Barak. Le ministre s'est refusé à préciser si les dirigeants politiques du Hamas étaient dans le collimateur de l'armée israélienne. «Je n'ai pas l'intention de fournir des renseignements au Hamas en précisant ce que nous allons attaquer et qui nous allons tuer», a souligné M. Barak. Plusieurs ministres ont préconisé ces derniers jours l'élimination physique des responsables politiques du Hamas et en premier lieu Ismaïl Haniyeh. Sur le terrain, un régiment entier de l'armée, soit environ 2 000 soldats, opère depuis samedi dans la bande de Gaza sur une profondeur de 3 km, a rapporté la télévision publique israélienne. Il s'agit de soldats d'infanterie d'une unité d'élite, appuyés par des blindés et des hélicoptères d'assaut, selon cette source, qui précise qu'ils se sont heurtés à une vive résistance de groupes armés palestiniens. l Israël poursuit son offensive militaire dans les territoires palestiniens. Cinq personnes ont été tuées, ce matin, lors d'attaques israéliennes. Trois hommes ont été tués dans le nord de la bande, où l'armée de l'Etat hébreu mène, depuis hier, samedi, une opération surnommée «Hiver chaud». Deux autres personnes ont été tuées par balles dans le camp de Jabaliya, lors d'affrontements entre militaires israéliens et combattants palestiniens. La nuit dernière, des appareils de l'armée de l'air israélienne ont bombardé les bureaux du chef du gouvernement Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh. Les bureaux vides ont été détruits par des missiles air-sol qui ont fait plusieurs blessés dans des maisons avoisinantes. Avec les cinq personnes tuées ce matin le bilan s'élève à 66 victimes, depuis hier, du côté palestinien, la journée la plus meurtrière reste le samedi. En fait, soixante et un Palestiniens ont été tués, hier, dans la bande de Gaza lors d'une des opérations de grande envergure de l'armée israélienne depuis le déclenchement de l'Intifada en 2000. Officiellement, ces attaques seraient destinées à faire cesser les tirs de roquettes palestiniens contre Israël. Cinquante-quatre Palestiniens, dont sept femmes et quatre enfants, ont été tués et quelque 150 blessés dans le nord de Gaza, où les habitants de Jabaliya sont restés terrés chez eux tandis que les imams des mosquées récitaient des versets du Coran par haut-parleurs. Deux autres Palestiniens ont été tués dans une attaque aérienne contre un poste de police à Khan Younès, dans le sud, et cinq membres de la police du Hamas, qui contrôle la bande, ont été tués lors d'un raid aérien dans le secteur de Rafah, également dans le sud, selon des témoins et des sources médicales. En tout 61 morts en 24h. Les groupes armés palestiniens ont tiré plus de 50 roquettes depuis la bande de Gaza contre Israël. Bilan : sept personnes, dont deux enfants et une femme, ont été blessées dans la ville d'Ashkélon (sud), distante de 10 km de Gaza, selon l'armée israélienne. Des centaines de Palestiniens ont, par ailleurs, manifesté en Cisjordanie et dans les camps de réfugiés au Liban pour dénoncer l'offensive israélienne qui risque d'alourdir le bilan, déjà macabre, des morts parmi la population palestinienne. Depuis le début de l'offensive israélienne, mercredi dernier, près de 90 Palestiniens ont été tués…