Bilan n Pas moins de 194 000 emplois ont été accordés aux femmes particulièrement celles qui vivent en milieu rural et celles au foyer. C'est ce qu'a annoncé, hier, le ministre de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, en marge de l'ouverture de la 2e conférence nationale sur la formation et l'accompagnement des femmes pour le progrès économique et social organisée à l'IFP de Birkhadem et qui se poursuit aujourd'hui.. Il dira à cet effet : «Je ne peux pas vous donner le nombre exact des femmes qui ont bénéficié d'un emploi dans le cadre du dispositif de l'insertion professionnelle, mais une chose est sûre, le processus est en marche.» Louh a rappelé que dans le cadre de la stratégie nationale pour la promotion et l'intégration des femmes, élaborée et adoptée par le gouvernement le 29 juillet 2008, une convention a été signée entre le ministère de la Formation professionnelle et le ministère de l'Emploi permettant à la femme inscrite au niveau de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) de bénéficier d'une formation spéciale dans les domaines où il y a un manque dans le marché de l'emploi. Elle bénéficiera d'ailleurs d'une prime mensuelle de l'ordre de 3 000 DA conformément au décret de l'insertion sociale. Par ailleurs, M. Louh a annoncé à la presse que le nouveau code du travail entrera en vigueur au 2e semestre 2009. «La mouture est déjà prête, elle sera discutée avec l'ensemble des partenaires sociaux après l'élection présidentielle du 9 avril prochain», a-t-il précisé. Le ministre a tenu à préciser encore que ce code comporte plus de 700 articles qui seront adaptés au nouveau contexte économique et social du pays. De son côté, El-Hadi Khaldi, ministre de l'Enseignement et de la formation professionnels, a affirmé que sur les 17 400 000 femmes en Algérie qu'a recensées l'Office national des statistiques (Ons), 8 millions vivent dans le milieu rural. Le ministre a ajouté que sur les 12 millions de femmes au foyer, 70% ont moins de 30 ans. Précisant en outre que parmi les 90 000 femmes qui ont été formées, 75% ont bénéficié d'un microcrédit dans le cadre de l'Angem, soit un total de 56 000 femmes. Mettant en exergue l'importance du rôle des femmes dans le développement économique et social, El-Hadi Khaldi a souligné : «Nous devons répondre favorablement à l'instruction donnée par le président de la République concernant l'implantation des unités de formation dans les milieux ruraux» rappelant que le secteur dispose de près de 3 565 sections détachées dans les zones rurales, soit 94 uniquement à Tizi Ouzou et le reste à travers les autres wilayas telles que Tissemsilt, Alger, Tiaret et ce, en vue d'accompagner la femme rurale. n Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture, a déclaré prévoir dans un avenir proche, l'introduction de nouvelles filières et spécialités qui seront proposées à travers les 13 Centres de formation affiliés au ministère de l'Agriculture et ce, pour répondre à la problématique du développement de la production laitière et d'autres produits agricoles dont la demande est considérable. Ces filières sont destinées à la femme rurale. «Celle-ci c'est l'avenir, ce sont des potentialités à découvrir et à exploiter», a-t-il ajouté précisant que la femme rurale est en train de s'imposer de plus en plus. Répondant à la question d'un journaliste sur le système de régulation des produits de première nécessité, le ministre a souligné que les choses avancent bien, quoique les résultats ne soient pas dans l'immédiat. Il a précisé également qu'il compte élargir ce système à d'autres produits tels que la viande, en incitant les éleveurs à stocker la viande d'agneau. Deux principes seront garantis, selon Benaïssa, d'un côté le système de régulation permettra de protéger les revenus des éleveurs, et, d'un autre côté, il atténuera le problème de la spéculation qui affecte cette filière. n Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a insisté sur la création des sections détachées et l'implantation des annexes des Centres de formation professionnelle dans les zones rurales pour permettre aux filles dans ces localités d'y accéder. C'est dans un message lu par son conseiller Mohamed Ali Boughazi, que le Président a mis en exergue l'ensemble des dispositions particulières qui ont été également prises pour permettre l'intégration des femmes au foyer dans les structures de formation professionnelle et de garantir ainsi aux femmes de catégories spécifiques, notamment défavorisées, la formation par l'apprentissage d'un métier. Le Président a rappelé que «l'Etat avait mis en place un train de mesures en vue de rapprocher la formation du milieu rural, au profit de la jeune fille et de la femme rurale, à travers l'exploitation de structures de proximité». En tout état de cause, le chef de l'Etat se dit confiant quant aux capacités de la femme «en tant qu'acteur agissant dans le processus d'édification nationale». D'ailleurs, a-t-il souligné, «les récents amendements de la Constitution relatifs à la femme émanent de la reconnaissance de la valeur de la femme». Ces amendements «dénotent notre souci extrême de lui accorder la place qu'elle mérite dans notre société».