Photo : Horizons. «A l'heure actuelle, aucune date pour la tenue de la tripartite n'a été fixée. Des dossiers sont en préparation au niveau du gouvernement et nous avons demandé à nos partenaires sociaux et le patronat de nous soumettre leurs propositions. Ceci dit nous sommes en phase de préparation», c'est ce qu'a indiqué, hier, le ministre du Travail, de la Sécurité sociale et de l'Emploi, M. Tayeb Louh. Intervenant en marge du séminaire de formation portant sur «le rôle de l'inspection du travail dans la promotion du dialogue social au niveau de l'entreprise», le ministre a indiqué que «l'ordre du jour n'a pas encore été complètement ficelé», affirmant que la tripartite «aura lieu avant la fin de l'année». Il a ainsi mis fin aux rumeurs selon lesquelles cette réunion au cours de laquelle sera défini le nouveau SNMG, aurait été renvoyée aux calendes grecques. A la question de savoir s'il y a eu des rencontres avec la centrale syndicale et le patronat pour dégager une feuille de route pour la tripartite, le représentant du gouvernement a souligné que les trois partenaires en concertation. «Nous nous sommes déjà rencontrés lors d'une cérémonie à l'occasion de l'Aïd et nous avons eu l'occasion de discuter d'une façon générale de plusieurs sujets», a-t-il précisé. Sur la lancée, Tayeb Louh a fait observer que le dialogue social en Algérie est «une réalité». En présence du directeur général du Centre arabe pour l'administration du travail et de l'emploi en Tunisie et des invités venus de pays européens à l'image de la France et du Portugal, M. Tayeb Louh a indiqué que la politique algérienne a de tout temps favorisé le dialogue social considére comme l'instrument phare pour atteindre les objectifs fixés par les trois parties concernées par la production, à savoir le gouvernement, l'employeur et le travailleur. «Avec le dialogue social, nous pourrons concorder les exigences économiques avec les aspirations sociales». Le dialogue social constitue, a-t-il souligné, un facteur déterminant dans la sauvegarde de la paix sociale et de la stabilité économique du pays et également pour l'absorption du chômage. Mettant en relief l'expérience algérienne et les efforts consentis en la matière, l'orateur a fait savoir à ses invités que le dialogue social a été consacré par la tenue des réunions bipartites et tripartites ainsi qu'avec les négociations sectorielles au niveau des entreprises. Ce cadre de concertation a été consolidé, poursuit le ministre, notamment suite à la signature du pacte économique et social dans lequel les trois partenaires se sont engagés à contribuer à l'édification d'une économie hors hydrocarbures solide basée sur «les connaissances, la concurrence loyale et surtout la rigueur» et à faire face conjointement à la nouvelle donne économique nationale et mondiale. Chiffres à l'appui, le ministre a rappelé que c'est grâce au dialogue social que le monde du travail a pu enregistrer 55 conventions sectorielles, 93 accords collectifs sectoriels, en plus des 2813 conventions collectives et 13.606 accords collectifs concrétisés au niveau des entreprises, selon le bilan arrêté en fin 2008. Les services de l'Inspection du travail veillent à leur application. Le rôle de cette institution est important, souligne le ministre ajoutant que c'est la raison pour laquelle des réformes ont été introduites surtout pour le renforcement du contrôle. M. Mohamed Kechaou, directeur du Centre arabe, a indiqué que le droit aux négociations est quasiment inexistant dans les textes législatifs de plusieurs pays arabes, contrairement à l'Algérie qui, d'après lui, devrait servir d'exemple. Il est à noter, à la fin, que le séminaire, dont l'objectif principal est l'échange des connaissances et l'examen des différentes approches et mode de négociation, s'étalera jusqu'au 30 de ce mois.