À côté de la préparation aux élections présidentielles, la profanation de l'emblème national au consulat d'Algérie à Casablanca, est le sujet qui est revenu le plus souvent dans les déclarations des partis nationaux, durant leurs sorties, pour dénoncer à l'unisson cet acte d'agression délibéré contre l'Algérie. Le FFS, en condamnant l'atteinte au consulat algérien à Casablanca (Maroc), a affirmé par la voix de son premier secrétaire national, Ahmed Betatache, que la diplomatie est aujourd'hui «plus que jamais appelée à jouer son rôle pour préserver les bonnes relations entre les deux peuples». C'est à une véritable unité du Maghreb, fondée sur «le respect mutuel et la coopération», qu'a appelé M. Betatache à partir de Constantine. Une véritable unité maghrébine, «telle que la souhaitaient les artisans du 1er Novembre 1954», permettra de «réduire les risques de déstabilisation ciblant cette région», a-t-il ajouté, lors d'un meeting populaire organisé à l'occasion de la célébration du 50e anniversaire du FFS et du 59e anniversaire du déclenchement de la Révolution. Intervenant à ce sujet, le président de TAJ, Amar Ghoul, pour sa part, a exprimé sa forte condamnation de cette agression en appelant «les sages et les décideurs des deux pays à faire montre de sens de la responsabilité et à œuvrer à calmer la situation». Le mouvement El Islah, a lui aussi condamné «la dernière violation des locaux du consulat d'Algérie au Maroc», la qualifiant d'«hostilité injustifiée» et a appelé les médias algériens à «ne pas amplifier les faits afin d'éviter tout différend aux conséquences fâcheuses entre les deux pays». Son secrétaire général, Djahid Younsi, a qualifié ce qui s'est passé récemment entre l'Algérie et le Maroc de «complot contre la région du Maghreb arabe toute entière visant à entamer sa stabilité et sa sécurité», affirmant la nécessité de résoudre la question «par voie diplomatique et dans un cadre sain au seul service de la région et des deux pays». En appelant les autorités marocaines à «assumer leurs responsabilités pour la protection de la communauté algérienne résidant au Maroc», M. Younsi a rappelé la position «immuable et le soutien de l'Algérie quant aux principes des droits de l'Homme et de la cause sahraouie». Un membre du comité central du parti du Front de libération nationale (FLN), Sadek Bouguettaia, a affirmé que la campagne médiatique hostile menée par le régime marocain contre l'Algérie, la violation des locaux du consulat général d'Algérie à Casablanca et la profanation du drapeau national sont «des actes irréfléchis qui prouvent que le Maroc n'accorde pas de l'importance au bon voisinage». Il a également salué la politique étrangère et «la position sage» de l'Algérie face à l'«odieuse campagne» menée par le Maroc. Le secrétaire général par intérim du parti du Rassemblement national démocratique (RND), Abdelkader Bensalah, a dénoncé l'acte de violation des locaux du consulat d'Algérie à Casablanca et la profanation du drapeau algérien «le jour de la célébration du 1er Novembre 1954 dont les Marocains connaissent bien la valeur pour les Algériens». Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderezzak Mokri, a condamné cet acte, saluant la position de l'Algérie «qui n'a pas appliqué la politique de la réciprocité et n'a pas rappelé son ambassadeur au Maroc». Par ailleurs, le président du parti du Front de l'Algérie nouvelle, Djamel Benabdeslam, a appelé à «la retenue et à éviter l'entrée en conflit des deux pays frères», affirmant que le «royaume marocain fut et reste un instrument au service des intérêts étrangers», soulignant que ces parties étrangères «lui ont, cette fois-ci, donné l'ordre de déstabiliser la région du Maghreb Arabe». La présidente du Parti de l'équité et de la proclamation (PEP), Mme Naïma Salhi, estime également qu'il ne faut pas céder «aux provocations et dépassements du régime marocain», appelant les autorités marocaines à présenter «des excuses officielles pour ce comportement irréfléchi». Le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a condamné «l'agression manifeste et immorale» qui a ciblé le siège du consulat général d'Algérie à Casablanca, en martelant que le peuple algérien «ne ménagera aucun effort pour soutenir le droit des peuples à l'autodétermination, avec à leur tête le peuple sahraoui frère, devenu un exemple de détermination et de défi». A. R.