Dans une déclaration à l'APS, le député Noureddine Essed, du Front de libération nationale (FLN), a indiqué que la profanation du drapeau national et la violation des locaux du consulat général d'Algérie au Maroc constituent « un dépassement grave » contre un des symboles de l'Etat algérien. Il a appelé les autorités marocaines à « assumer leurs responsabilités » dans la protection du consulat général d'Algérie, souhaitant que l'individu qui a commis cet acte « n'ait pas été poussé à le faire ». Il a précisé, en outre, que cette violation traduit « une inconscience politique » qui ne sert nullement les intérêts des deux pays d'autant plus que les Algériens et les Marocains sont des « frères », qualifiant la position diplomatique algérienne de « raisonnable et pondérée ». Evoquant la question du Sahara occidental, M. Essed a souligné que la position de l'Algérie est « claire et immuable » car elle s'est de tout temps référée au principe du droit des peuples à l'autodétermination. Pour sa part, le président du groupe parlementaire de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), Youcef Khebaba, a déploré ces « évènements successifs » qui ont marqué les relations entre les deux pays voisins qui partagent une histoire commune, estimant que la position des autorités marocaines était « hâtive et indigne d'un Etat voisin » et basée sur des « motifs fallacieux ». A ce propos, il a relevé que la position de l'Algérie à l'égard de la question sahraouie était eclaire et constantee car liée au droit des peuples à l'autodétermination. Il a qualifié le « rassemblement » devant le consulat d'Algérie à Casablanca d'« inadmissible » car constituant une « violation des lois et usages internationaux » d'autant plus que, a-t-il dit, la question concerne deux pays frères liés par des « relations solides ». Il a ajouté que la profanation de l'emblème national est un « acte grave » qui porte atteinte à « la mémoire et la dignité du peuple algérien », appelant les autorités marocaines à « présenter des excuses ». Le député Lakhdar Benkhallaf du Front pour la justice et le développement (FJD) a, pour sa part, dénoncé la violation de la sacralité de l'emblème national qualifiant d'« irresponsable » cet acte « qui a profondément blessé les Algériens ». Par ailleurs, M. Benkhallaf a appelé le Maroc à dissocier la question du Sahara occidental de ses relations avec l'Algérie car ce dossier est géré par les Nations unies qu'il a appelées à « accélérer l'autodétermination du peuple sahraoui », seul peuple encore colonisé en Afrique. Concernant la position du Front des forces socialistes (FFS), son premier secrétaire national, Ahmed Betatache, avait souligné, samedi, à Constantine, que sa formation politique appelait à « une véritable unité du Maghreb, fondée sur le respect mutuel et la coopération ». Condamnant l'atteinte au consulat algérien à Casablanca, M. Betatache a indiqué que la diplomatie est aujourd'hui « plus que jamais appelée à jouer son rôle pour préserver les bonnes relations entre les deux peuples ». Le secrétaire général par intérim du parti du Rassemblement national démocratique (RND), Abdelkader Bensalah, a dénoncé l'acte de violation des locaux du consulat d'Algérie à Casablanca et la profanation du drapeau algérien « le jour de la célébration du 1er novembre 1954 dont les Marocains connaissent bien la valeur pour les Algériens ». Il a indiqué avoir « été profondément touché par le comportement d'un pays voisin et frère dont nous portons une grande estime pour son peuple », souhaitant que le Maroc mette un terme à sa campagne visant l'Algérie.