Le quota de pêche au thon rouge alloué à l'Algérie dans le cadre de ses engagements internationaux a été reconduit pour l'année 2004 à 243 tonnes. C'est ce qu'a décidé la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta) lors de sa dernière réunion (23e) qui s'est tenue du 16 au 26 novembre 2013, dans la ville du Cap (Afrique du Sud). Selon la cellule de communication du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, citée hier par l'APS, la forte délégation algérienne du ministère qui a participé à cette réunion annuelle a «lutté pour préserver les acquis, et si possible augmenter» le quota de pêche au thon rouge. Cette même source indique aussi que la 23e réunion s'est terminée sur une avancée en matière de préservation des stocks de thon rouge dans l'Atlantique et en Méditerranée, mais sur un échec quant à la protection des requins. On apprend également qu'il a été décidé de maintenir inchangé le quota global de pêche au thon rouge pour 2014 à 13 400 tonnes. La Cicta précise dans son communiqué final que «les quotas de thon rouge ont été à nouveau maintenus aux niveaux qui permettraient la croissance durable et le rétablissement des stocks». La Commission, qui a confirmé que le maintien des stocks de pêche pour 2014 tient «compte de l'avis formulé par sa communauté scientifique», reconnaît toutefois «le droit des Etats côtiers à capturer leurs quotas dans leurs propres eaux (...)». Un comité scientifique avait recommandé le maintien des quotas, laissant toutefois une petite marge de négociation, alors que plusieurs gouvernements avaient exercé de fortes pressions pour les augmenter de quelque 400 tonnes (environ 3%), notamment. Rappelons par ailleurs que les ONG sont pour un maintien des quotas actuels. Elles estiment qu'il ne faut pas se réjouir trop vite car les données à la disposition des scientifiques ne sont pas toujours complètes. «La pêche illégale, toujours pratiquée même si elle a été réduite grâce à davantage de contrôles, n'est par exemple pas prise en compte pour l'évaluation du stock. Les thons rouges ne se reproduisent en Méditerranée qu'à partir de l'âge de 4 ou 5 ans, ce qui allonge les délais de renouvellement de la population», soulignent également les ONG. Notons enfin que le commerce du thon rouge est un marché très lucratif, principalement destiné au Japon, qui absorbe 80% des prises en Méditerranée. Reste à savoir si le Cicta a accordé à l'Algérie une allocation supplémentaire et temporaire de 100 tonnes/an pour la pêche au thon rouge au titre des années 2013 et 2014 en vue des révisions futures comme il est fait mention dans le rapport de la Cicta à l'issue de la 22e réunion d'Agadir (Maroc). Z. A./APS