Pour la campagne 2013, le quota de thon rouge de l'Algérie, soit 243 Tonnes, a été pêché en totalité, et pour la première fois, grâce aux moyens mis en place, à savoir 4 thoniers algériens. Cette pêche a permis d'engranger 6 millions de dinars de redevances pour le Trésor public et des recettes en devise de l'ordre de 2,5 millions d'euros, puisque le produit est exclusivement réservé au marché asiatique, principalement le Japon. L'Algérie, tout comme les autres pays du bassin méditerranéen qui pratiquent cette pêche, exporte également ce produit au Japon, pays très connaisseur dans l'industrie du thon rouge et dont le marché est extrêmement rémunérateur. Ce sont là les informations communiquées par le chef de cabinet du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, M. Kamel Neghmi, lors d'une conférence de presse organisée pour évoquer la dernière réunion tenue par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Iccat) en Afrique du Sud et à laquelle l'Algérie a pris part. Selon M. Neghmi le quota de l'Algérie a été complètement pêché par des Algériens. Auparavant, a-t-il tenu à rappeler, cette pêche était pratiquée par un armement thonier étranger jusqu'en 2010 où des efforts ont été faits pour l'acquisition d'une flotte nationale spécialement dédiée à la pêche au thon, composée aujourd'hui de 15 thoniers. Le conférencier a mis l'accent sur le fait que l'Icaat a consenti à réparer le préjudice causé à l'Algérie, en réduisant ses parts de pêche du thon rouge en 2010, et à la rétablir dans son droit. Lors des dernières rencontres de cette organisation professionnelle tenues à Agadir en 2012, et en Afrique du Sud le mois de novembre dernier, il a été reconnu explicitement et inscrit dans la résolution finale, et pour la première fois de son histoire, que la priorité est donnée à l'Algérie de recouvrer son quota historique qui est de 5% du total de la pêche au thon rouge au niveau mondial. Le quota actuel de l'Algérie est à peine de 2%. La décision de l'Iccat est un acquis qui est à préserver, a expliqué le conférencier. Toujours selon lui, cette décision n'est pas le fruit du hasard mais bien des efforts considérables de l'Algérie de reprendre ses parts de pêche au thon rouge. M. Neghmi rappellera qu'il a fallu que le ministère de la Pêche, l'administration, les scientifiques mais aussi le ministère des Affaires étrangères interviennent pour que l'Iccat prenne la décision de prioriser l'Algérie pour recouvrer ses quotas. M. Neghmi n'a pas manqué, à l'issue de la conférence de presse, de déclarer que le ministère de la Pêche encourage les professionnels de la pêche d'aller vers l'installation de fermes d'engraissement du thon rouge. Il s'agit pour lui, de capter la valeur ajoutée octroyée aujourd'hui à l'étranger, plus précisément la Tunisie et l'Espagne, qui sont dotés de ces fermes où est acheminé le thon rouge après capture avant que des cargos japonais arrivent pour le transférer vers leur pays. Le prix de ce produit est de 10 euros le kilogramme lorsqu'il est transféré vers les cages d'engraissement, avant qu'il ne double à son transfert vers le Japon. B. A.