La cérémonie de clôture de la 5e édition du Festival national du théâtre d'expression amazighe qui s'est déroulée du 10 au 18 décembre courant à Batna, a été marquée par la découverte du Palmarès dont le grand lauréat est le Théâtre régional de Béjaïa qui a raflé le premier prix de cette édition avec la pièce intitulée Le Dinosaure écrite et mise en scène par Bachir Laalali, abordant la thématique de la dictature et de la confiscation de la volonté populaire, rapporte l'APS. Le prix Imedghassen, créé par le jury du festival pour la meilleure œuvre traitant du patrimoine, a été décerné à la pièce Araren Netmetanet de l'association des arts dramatiques. La wilaya de Tamanrasset, qui a présenté une pièce intitulée Le cri des planches, écrite par Abdelhadi Dahdouh, s'est également distinguée en s'adjugeant le prix du meilleur texte, tandis que le prix du meilleur rôle secondaire féminin a été remporté par Ouahiba Baali, de Tamanrasset. Chaouki Bouzid du Théâtre régional de Batna a remporté le prix de la meilleure mise en scène pour sa pièce Asdal Nouaouel qui a également reçu le prix de la meilleure interprétation masculine décerné à Ramzy Kadja. Le prix du jury a été décerné au comédien Younès Haouani pour son interprétation dans la pièce Achnatit de l'association culturelle Assala d'Oum El Bouaghi. Le meilleur rôle secondaire masculin est revenu à Saddam Hussein Sahraoui dans la pièce Kissat hadikat hayaouène de l'association Balkiss d'Aïn Touta, la meilleure interprétation féminine est revenue à Nabila Ibrahim du Théâtre national d'Alger, pour sa prestation dans la pièce Hadian zoudj qui a reçu le prix de la meilleure scénographie et de la meilleure interprétation masculine, remise à Abdennour Yassaad, co-primé avec le Théâtre régional de Batna. Le commissaire du festival et directeur du Théâtre régional de Batna, Mohamed Yahiaoui a affirmé au cours de la cérémonie de clôture, que le théâtre amazigh «contribue grandement à l'enrichissement de la culture et du répertoire scénique national ». Les représentations théâtrales du festival, qui a fait chaque soir salle comble, ont été jouées sur la scène du théâtre de Batna, à la Maison de la culture et dans plusieurs grandes villes de la wilaya. Le festival a donné lieu à deux ateliers de formation et à un colloque sur le théâtre et l'anthropologie qui a regroupé des chercheurs de l'ensemble du pays, notamment les Dr Anoual Tamer de l'Université d'Oran et Hamid Alaoui de l'Université d'Alger. Lors de ce colloque, organisé à la faculté des lettres de l'Université de Batna en collaboration avec la 5e édition du Festival national du théâtre d'expression amazighe (Fnta) les participants avaient appelé à «utiliser positivement le patrimoine culturel et populaire amazigh au service du théâtre algérien». Les spécialistes ont également affirmé lors de cette rencontre scientifique que les racines du théâtre algérien étaient amazighes. A ce sujet, Tamer Anoual, de l'Université d'Oran, soutient que les Numides ont connu et pratiqué le théâtre plusieurs siècles avant l'occupation romaine, affirmant que les recherches qu'elle a menées ont démontré que le «théâtre amazigh, donc algérien, existait bien avant l'arrivée des Romains comme l'ont évoqué certains historiens dans leurs écrits». S. B./APS