Le 5e Festival national du théâtre amazigh se déroulera jusqu'au 18 décembre à Batna. Batna. De notre envoyé spécial Asadal Newawal, le bourreau des mots, nouvelle pièce de Chawki Bouzid, a ouvert mardi soir le 5e Festival national culturel du théâtre amazigh de Batna. Le festival durera jusqu'au 18 décembre. Cinquante spectacles seront présentés à Batna et dans les localités environnantes de Aïn Touta, Tazoult, El Maâdher, Aïn Yagout et Seriana. Sur les 18 troupes participant au festival, 13 seront en compétition. Les cinq autres présenteront leurs pièces en hors compétition. Le théâtre régional de Annaba participe pour la première fois au festival avec la pièce Les mimosas d'Algérie, mise en scène par Djamel Marir. Grâce à la troupe Assil Arts, Adrar marque sa présence pour la première fois également. Les autres associations, coopératives et théâtres régionaux représentent Béjaïa, Oran, Tizi Ouzou, Ghardaïa, Tamanrasset, Oum El Bouaghi, Alger et Batna. Les pièces seront jouées avec toutes les variantes de tamazight : targui, zénète, chaoui, kabyle et mozabit. La plupart des pièces sont adaptées de textes dramatiques connus à l'échelle mondiale. «C'est une manière pour nous de nous décoincer, refuser le stigmate. Rester soi ne signifie point couver. Il faut aller vers l'autre, vers l'universel», a souligné Rachid Hamatou, responsable de la communication du festival. Cette année, le théâtre entre à l'université avec l'organisation d'un colloque sur «Le théâtre et l'anthropologie». Un département culture et langue amazigh a été ouvert à l'université de Batna. C'est donc une bonne occasion pour créer un pont entre le festival et la communauté universitaire. «Nous avons pris en compte les recommandations du jury de la précédente édition du festival», a relevé pour sa part Mohamed Yahiaoui, commissaire du festival. Les universitaires Leïla Benaïcha, Cherif Bourouba, Djamel Noui, Azzeddine Sahraoui, Tamer Anoual, Meftah Khelouf, Mohamed Bouamama, Hamid Allaoui, Azzedine Djelouadji et Abdelkader Nettour débattront, entre autres, du rapport entre le quatrième art et l'anthropologie et du patrimoine amazigh et de toutes les formes d'expression scénique. Amer Anoual, enseignante à l'université d'Oran, présentera aux festivaliers un nouvel ouvrage sur le théâtre amazigh. Une scène mobile, montée par le Théâtre régional de Batna, sillonnera la région pour présenter des spectacles. «Notre but est de faire sortir le théâtre de la salle fermée vers les espaces ouverts. Chaque année, le public est toujours nombreux. Beaucoup de spectateurs font le déplacement en dehors de la wilaya de Batna», a relevé Mohamed Yahiaoui. Les pièces sont présentées chaque jour à 14h30 et à 19h à la Maison de la culture et au Théâtre régional de Batna.