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En attendant le projet futuriste de Hassi Messaoud...
Les habitants de la région espèrent une amélioration de leurs conditio
Publié dans La Tribune le 16 - 03 - 2014


Smaïl Boughazi
Hassi Messaoud est le cœur battant de l'économie algérienne. Ce nom est symbole, en Algérie, de gaz et pétrole, principales sources des exportations du pays. Cette ville, qui abrite une grande partie des activités d'hydrocarbures, a connu une expansion urbaine sans qu'il y ait de planification. Pour les habitants de cette petite ville, où l'odeur du pétrole se dégage partout et dans les moindres coins et recoins, est moins nantie en termes de structures de base, de
commodités urbaines etc.
Manque criard de commodités urbaines
Une situation décriée par bon nombre de jeunes et habitants de la région, qui ne cachent pas leur mécontentement de vivre dans la ville la plus riche du pays sans qu'ils en tirent des dividendes... Ils estiment que la première ville pétrolière ne mérite pas une telle situation. Elle se dégrade de plus en plus, jugent certains. Outre les détritus qui jonchent ses rues et les sachets en plastique qui ont envahi la région, «les commodités d'une vie décente sont absentes», témoignent les habitants de certains quartiers, notamment les plus défavorisés tel que le fameux bidonville d'El Haicha, dont la dénomination vient du fait que les lieux étaient jadis utilisés pour faire paitre les animaux. Ce visage hideux qui s'offre aux visiteurs de la ville est perçu comme une plaie ouverte qui dérange et agresse les regards. Des jeunes chômeurs estiment aussi que les autorités locales n'ont pas cherché à améliorer, du moins, la situation
socioéconomique des habitants de la ville. Ils ne cachent plus leur souffrance, l'isolement et la misère dans lesquels ils «baignent» depuis des années. Ils ont également soulevé les questions des structures de formation et de l'emploi dans le secteur pétrolier, qui «reste fermé et otage de la bureaucratie», selon les propos d'un jeune chômeur. D'autres ne comprennent pas le fait de ramener des étrangers pour des postes de travail dans les services. L'on cite ainsi l'exemple de l'activité Catering, gérée parfois par des entreprises étrangères, alors qu'il s'agit d'un travail qui ne nécessite guère une haute technologie mais tout simplement des formations de base. Pour nos interlocuteurs, tout est à reconstruire dans cette petite ville, dont la renommée a franchi depuis des années les frontières du pays grâce à ses réserves en pétrole et gaz. Hassi Messaoud est devenue, cependant, un sérieux danger pour l'environnement et les habitants en raison de sa localisation au milieu d'un important périmètre d'exploitation des hydrocarbures. Elle est même classée zone à hauts risques majeurs.
C'est, paraît-il, la raison qui a poussé les pouvoirs publics à prendre la décision de mettre fin à toute expansion urbaine depuis 2004 et orienter tous les efforts vers le projet de la ville nouvelle de Hassi Messaoud, situé à quelque 80 km au sud de la ville.
La nouvelle ville, bouffée d'oxygène ou future capitale du pétrole ?
Ce projet, qui coûtera environ 6 milliards de dollars, a été lancé l'année dernière et une bande verte, composée de palmiers-dattiers, destinée à la protection de la ville contre les vents de sable a été déjà réalisée.
Le projet dans son ensemble couvrira une superficie globale de 4 483 ha, et englobera un périmètre d'urbanisation, un périmètre d'extension future de
l'urbanisme et une zone d'activités logistiques (ZAL) qui s'étend sur plus de 950 hectares, selon les détails fournis par le directeur de l'engineering et de la construction de l'Entreprise de la ville nouvelle de Hassi Messaoud, M. Kamel Djebali. La mise en œuvre du projet nécessitera trois phases de réalisation. Pour la première (2013-2017), il s'agit de réaliser une zone prioritaire pour la ZAL et d'atteindre une capacité d'accueil de 45 000 habitants, avant de passer à la deuxième (2018-2020) dont l'objectif et le développement de la zone et de porter les capacités d'accueil de la ville à 67 000 habitants. Par la suite, il s'agira de la consolidation et la mise en attractivité de la zone d'activité et de porter la capacité d'accueil à 80 000 habitants. La ville nouvelle sera dotée d'une zone d'activités logistiques qui bénéficiera d'une autonomie d'accès et d'énergie, à travers notamment des stations de panneaux photovoltaïques et l'énergie éolienne. Une partie de la structure sera réservée à la recherche scientifique et d'application et à la promotion des industries de pointe. La réalisation du projet, selon les propos du même responsable, sera également ouverte aux entreprises privées dans le cadre du plan d'aménagement de la ville. Plusieurs secteurs seront concernés et notamment le logement, les équipements publics, la santé, et l'éducation. La mise en place de moyens de transports a été également prévue dans le plan. Ainsi, outre une voie ferrée qui reliera Ouargla et la nouvelle ville, les infrastructures aéroportuaires vont bénéficier d'opérations de mise à niveau et ce afin d'augmenter leurs capacités. L'aéroport de Sidi-Mehdi sera, dans ce sens, élevé à la classe internationale, pour accompagner le projet. Enfin, les observateurs estiment que ce nouveau projet peut devenir, à terme, un pôle stratégique dédié aux hydrocarbures. Mais en attendant, la ville de Hassi Messaoud, attend, selon sa population, une autre vision de la gestion urbaine à la hauteur des activités qu'elle abrite.
S. B.


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