Les travaux de réalisation de la ville nouvelle de Hassi-Messaoud seront lancés avant la fin de l'année en cours, a annoncé, hier à Ouargla, le DG de l'entreprise publique de la ville nouvelle de Hassi-Messaoud (EVNH). Les études du plan d'aménagement de cette ville nouvelle, avec ses différentes consistances, urbaine, industrielle et logistique, confiées à un groupement algéro-sud-coréen, ont été finalisées et le dossier devra être soumis au gouvernement durant ce premier semestre pour son approbation, avant d'entamer la phase de réalisation, a précisé M. Mourad Zeriati. S'exprimant lors d'une rencontre au siège de la wilaya de Ouargla, consacrée à la présentation du plan d'aménagement de la ville nouvelle de Hassi-Messaoud, M. Zeriati a rappelé les principales consistances de ce mégaprojet appelé à accueillir une population de 80.000 habitants, et projeté sur un délai de 96 mois. La structure et la typologie de la nouvelle ville font ressortir quatre quartiers d'habitations de 20.000 habitants chacun (soit un total de 80.000), avec leurs structures d'accompagnement administratives, commerciales et socioculturelles, gravitant autour d'un noyau central (centre-ville) regroupant la grande mosquée, la grande esplanade, des activités d'affaires, un grand parc avec structures de loisirs, de commerce et de tourisme, ainsi que les principales institutions publiques, a expliqué le responsable. La future ville, localisée dans la zone de Oued El-Maraâ, à équidistance d'environ 80 km entre l'actuelle Hassi-Messaoud et les villes de Touggourt et Ouargla, couvrira une superficie globale de 4.483 ha, et englobera un périmètre d'urbanisation, un périmètre d'extension future de l'urbanisme, une zone verte et une zone d'activités logistiques (ZAL), selon les explications fournies. Les concepteurs du projet ont voulu donner à la nouvelle ville « Oasis », pour laquelle est consacrée une enveloppe de 6 milliards de dollars, un aspect à la fois fonctionnel, moderne, respectueux de l'environnement, économe en énergie puisque développant différentes formes d'énergies renouvelables, mais aussi inspiré du cachet architectural des régions du sud, a-t-on fait savoir. La décision des pouvoirs publics de création de la nouvelle ville de Hassi-Messaoud a été dictée par le souci de contenir dans ses limites l'actuelle Hassi-Messaoud qui a été classée zone à risques majeurs en raison de sa proximité d'une forte activité industrielle dans le domaine des hydrocarbures. La future ville nouvelle devra constituer un pôle énergétique où seront établis les sièges des entreprises du secteur opérant dans la région, et accueillera, outre la zone d'habitations, des instituts universitaires et des structures de la formation et de recherche, en plus des autres édifices et installations socio-économiques et administratifs. Présidant cette rencontre qui a regroupé les membres de l'exécutif de wilaya, les élus locaux et les représentants du groupement algéro-sud-coréen le wali de Ouargla, Ali Bouguerra, a insisté sur le choix judicieux des entreprises de réalisation de cet projet appelé à constituer aussi un immense chantier de formation et de création d'emplois pour les jeunes de la région. Le groupement algéro-sud-coréen chargé des études préliminaires du projet de la nouvelle ville de Hassi-Messaoud englobe trois bureaux coréens (Dongmyeong Engineering Consultant and Architectures, Saman Corporation et Korea Land and Housing Corporation) et le bureau algérien Berep.