Le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a présidé, hier, la deuxième réunion du Conseil des ministres qui a été consacrée, dans sa grande partie, à l'examen et l'adoption du projet de Plan d'action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme présidentiel. Les rapports de l'administration et le citoyen, ou plutôt l'amélioration de ces derniers, par la célérité dans la prise en charge de ses doléances, attentes et difficultés ont occupé une large part dans le Plan. En tête, est cité comme premier axe de travail le renforcement de la cohésion nationale et l'amélioration de la gouvernance. Dans le prolongement de cet axe, le gouvernement est appelé à poursuivre «la dynamisation de la moralisation de la vie publique et l'enracinement de la culture de la citoyenneté, à travers la promotion du dialogue et de la concertation entre tous les acteurs de la vie nationale». Précisant la démarche à adopter, le Plan d'action stipule qu'il est question d'œuvrer au rapprochement de l'administration territoriale des citoyens et à la promotion d'un service public de qualité, en vue d'une «prise en charge appropriée et diligente des attentes de la population, notamment en matière de logements, d'emplois, de santé, de qualité de la vie, ainsi que le renforcement de la politique de solidarité nationale». Il est également question de poursuivre la réalisation des infrastructures de base, dans le cadre d'une politique d'aménagement du territoire qui garantirait le développement de toutes les contrées du pays et aplanirait les déséquilibres régionaux. S'agissant de l'action concrète, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi relatif à l'état-civil dont l'apport principal est la généralisation de l'utilisation des procédés numériques et l'allégement des procédures au bénéfice des administrés. Parmi les innovations proposées on citera notamment l'institution d'un registre national d'état-civil informatisé et relié à toutes les communes et tous les consulats d'Algérie. L'extension de la qualité d'officier d'état-civil aux délégués communaux et au secrétaire général de la Commune, l'extension à dix années de la durée de validité de l'extrait d'acte de naissance et le relèvement à 19 ans de l'âge de la majorité. Le Président a d'ailleurs demandé à l'ensemble des ministres d'accélérer l'informatisation des procédures et traitements des dossiers dans leurs secteurs ainsi que la réduction du nombre de pièces administratives exigées des citoyens. Le deuxième projet de loi adopté concerne le Service national et prévoit la réduction de sa durée de 18 à 12 mois, la prise en considération de la période du Service national comme expérience professionnelle pour les jeunes en quête d'emploi, et l'inclusion de cette période dans le calcul des années de retraite. Au regard des axes constituant le plan d'action du gouvernement et les deux projets de lois adoptés, il apparaît que la volonté du chef de l'Etat est de mener tambour battant, à marche forcée si nécessaire, le train des réformes qu'il s'était engagé d'introduire aussi bien dans le schéma de gouvernance que dans la démarche du gouvernement qui, à ce titre, est instruit par M. Bouteflika de présenter annuellement au Conseil des ministres un bilan sur la mise en œuvre de cette feuille de route dans tous les domaines. Il faut croire que l'obligation de résultat est en voie d'intégrer l'exercice de la responsabilité. De là à ce qu'on demande aux responsables, à tous les niveaux, de rendre des comptes sur ce qu'ils font et ce qu'ils ont fait, il n'y a qu'un pas, qui, on l'espère, sera franchi, le plus tôt sera le mieux. H. G.