«Oui, cela (l'annulation, Ndlr) fait partie des éventualités, en cas de force majeure», a révélé Diakité. Le responsable de la CAF, en outre, a réfuté toutes les rumeurs qui circulent évoquant une éventuelle co-organisation (on a parlé du Gabon et la Guinée Equatoriale qui ont co-abrité l'édition 2013) de la compétition : «Nous n'envisageons pas non plus une co-organisation, qui nécessite beaucoup plus de coordination.» Pour ce qui est des éventuels pays hôtes qui remplaceraient le Royaume Chérifien en cas où ce dernier décide de renoncer à organiser l'évènement, le Malien a reconnu que l'instance continentale «ne dispose pas de beaucoup d'alternatives». N'empêche, il a tenu à préciser que «le Maroc demeure l'organisateur à ce jour». En effet, la structure dirigée par Issa Hayatou a accordé un ultimatum aux autorités marocaines qui doivent rendre une réponse définitive samedi prochain. La procédure dépendra donc du verdit livré par le Maroc qui ne s'est pas prononcé depuis l'entrevue de lundi entre Hayatou et le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane. De quoi garder le mystère concernant la position actuelle du Maroc qui doit faire face à l'intransigeance de la Confédération. Même un membre du Comité Exécutif ne peut pas voir plus clair dans pareilles circonstances : «Difficile d'imaginer ce qui va se passer. Ce serait bon pour le football africain qu'on joue aux dates indiquées. Le Maroc n'a jamais dit qu'il souhaitait ne pas organiser, juste de reporte», a-t-il précisé. Ce qui est indubitable, c'est que la CAF veut parer à toutes les éventualités. Si le déroulement de l'épreuve reine est plus que jamais menacé, l'instance fera tout le nécessaire pour que la fête du football soit : «A notre réunion du 11 novembre au Caire on se prononcera sur ça : l'opinion publique saura si elle est maintenue et où. Si un autre pays venait à prendre le relais, on l'assisterait vu les délais rapprochés. A circonstances exceptionnelles, conditions exceptionnelles», a assuré Diakité l'ancien membre de la commission des arbitres de la Fifa. Cette sortie médiatique ne rassurera certainement pas les amoureux de la balle ronde en Afrique qui ne voudraient pas manquer l'occasion de voir les stars africaines de près. En revanche, l'annulation pourrait réjouir les entraîneurs des clubs où évoluent les Yaya Touré et ses compères du continent. Leurs «employeurs» tentent souvent de les empêcher de rallier les sélections pour jouer la CAN. Pendant ce temps-là, la sélection marocaine de football a programmé deux matchs amicaux de préparation à la Coupe d'Afrique des nations (CAN-2015) pour les 13 et 16 novembre au stade d'Agadir. Les Lions de l'Atlas affronteront le Bénin, le jeudi 13 novembre, avant d'enchaîner avec le Zimbabwe, le dimanche d'après. Un signe positif ? En tout cas, le feuilleton de la Coupe d'Afrique des Nations 2015 n'est pas encore terminé et le suspense reste total avant le dénouement final prévu mardi prochain au Caire. M. T. Yaya Touré soutient la décision de la CAF de ne pas reporter la compétition L'international ivoirien de Manchester Citya Yaya Touré soutient la décision de la Confédération africaine de football (CAF) de refuser le report de la Coupe d'Afrique des Nations CAN 2015, prévue du 17 janvier au 8 février prochain, comme le souhaite le Maroc. «Moi, je n'ai pas vraiment peur... Il existe une psychose trop forte autour de cette épidémie», a déclaré Yaya Touré sur les ondes d'Europe 1. «La CAN, c'est très important pour l'Afrique, il faut qu'elle puisse avoir lieu.» a-t-il ajouté.