Le gouvernement semble ainsi décidé à passer à la deuxième vitesse pour accélérer la diversification de l'économie, aboutir à une croissance de 7% à l'horizon 2019 et maintenir la baisse du taux de chômage qui est déjà passé de 29,8% en 2000 à 9,8% en 2014. M. Sellal n'a toutefois pas manqué, à ce titre, de rappeler que la politique budgétaire et financière, conduite depuis plus d'une décennie sous l'autorité du président de la République, avait consolidé les indicateurs macroéconomiques, notamment en matière de dette extérieure et de réserves de change, permettant à l'Algérie d'avoir «une marge de manœuvre économique appréciable». Plaçant l'entreprise nationale, qu'elle soit publique ou privée, au coeur de la transformation de l'économie nationale, M. Sellal a assuré que les entreprises continueraient à bénéficier du soutien de l'Etat par les mesures de facilitation de l'acte d'investissement, d'incitation fiscale, d'amélioration de l'offre foncière et de financement des projets à travers, notamment, le marché national des capitaux et l'encouragement des crédits à l'économie. Par ailleurs, le Premier ministre considère que les performances économiques du pays sont «positives» et peuvent être «substantiellement améliorées». «Nous avons le potentiel pour réaliser une croissance plus forte et durable, mais il nous faut, d'abord, nous départir du pessimisme ambiant. Nous devons avoir de l'ambition pour le pays et nous projeter dans le futur en valorisant nos avantages et atouts et en opérant les réformes nécessaires», a-t-il expliqué. Abordant les indicateurs macroéconomiques, M. Sellal souligne qu'ils ont progressé positivement à l'instar du PIB qui est passé de 4 123 milliards de DA en 2000 à 16 496 milliards de DA en 2013, puis à 17 647 milliards de DA en 2014. Le Premier ministre a aussi cité la montée en cadence du programme d'habitat, avec 321 500 logements réalisés et 311 300 distribués en 2014, tout en rappelant le soutien au pouvoir d'achat du citoyen et l'abrogation de l'article 87 bis. Pour améliorer les conditions socio-économiques des citoyens et relancer les activités économiques, l'Etat, selon M. Sellal, a également soutenu la production nationale par le rétablissement du crédit à la consommation, réceptionné plusieurs structures de soins en plus de l'entrée en production des usines de véhicules touristiques de Tlélat (Oran), de véhicules tout-terrain (Tiaret) et de camions de Rouiba (Alger). B. A./APS