Le médecin-chef du service de pneumo-phtisiologie du centre hospitalo-universitaire de Tizi Ouzou, la Dr Nadia Hamache, a indiqué, hier, que la tuberculose extra-pulmonaire connaît une hausse en Algérie, rapporte l'A PS. Intervenant à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de la tuberculose, au CHU Nedir-Mohammed, la Dr Hamache a affirmé que la prévalence de la tuberculose extra-pulmonaire en 2015 était de 44 cas sur 100 000 habitants en Algérie. Le médecin-chef du service de pneumo-phtisiologie du centre hospitalo-universitaire de Tizi Ouzou, la Dr Nadia Hamache, a indiqué, hier, que la tuberculose extra-pulmonaire connaît une hausse en Algérie, rapporte l'A PS. Intervenant à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de la tuberculose, au CHU Nedir-Mohammed, la Dr Hamache a affirmé que la prévalence de la tuberculose extra-pulmonaire en 2015 était de 44 cas sur 100 000 habitants en Algérie. Elle a relevé en revanche une diminution de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive qui a reculé à 15 cas sur 100 000 habitants durant la même année. Une diminution rendue possible, poursuit-elle, grâce à la relance de la lutte antituberculeuse et la publication du nouveau guide de la maladie en 2011 par le ministère de la Santé. A Tizi Ouzou, la prévalence de la tuberculose extra-pulmonaire qui peut toucher tous les organes du corps en dehors des poumons est passée de 45% de la totalité des cas diagnostiqués en 2012 à 58% en 2015, a-t-elle souligné. Parmi les types les plus fréquents, la tuberculose ganglionnaire vient en tête de classement en passant de 31% en 2012 à 42% en 2015, suivie de la tuberculose pleurale qui est également assez fréquente selon une étude réalisée par le service de pneumo-phtisiologie entre 2008 et 2015 sur 178 patients. Selon les résultats de ce travail, la tuberculose pleurale concerne un tiers des patients pris en charge durant la période citée et les hommes ont représenté 68% des cas. 70% des patients pris en charge étaient âgés entre 20 et 39 ans, observe-t-on. Abordant du volet prise en charge, la Dr. Hamache a mis l'accent sur les difficultés liées au diagnostic des tuberculoses extra-pulmonaires dont les symptômes différent de la tuberculose pulmonaire, tel que le manque de laboratoires de culture au niveau national qui permettent de retrouver un bacille tuberculeux et définir la maladie. D'autres tests utilisés sur le plan international pour confirmer le diagnostic ne sont pas effectués en Algérie à cause de leur cherté ou de leur indisponibilité, a-t-elle observé. «Avec les moyens existants au niveau du CHU de Tizi Ouzou comme au niveau national et la culture systématique du fragment de biopsie devenue systématique, nous avons porté la confirmation du diagnostic à 60% au lieu de 50% en 2008», a-t-elle indiqué. Toutefois, beaucoup de malades souffrant de tuberculoses extra-pulmonaires ne sont diagnostiqués qu'à un stade très avancés de la maladie ce qui complique la prise en charge, a-t-elle signalé encore. La Dr. Hamache a recommandé, à cet effet, des discussions multidisciplinaires entre les médecins pour éviter les retards et les erreurs de diagnostic, tout en demandant des cultures de confirmation. «Une généralisation des laboratoires de cultures avec introduction des moyens de diagnostic rapide doit également être prise en compte par les responsables du secteur», a-t-elle conclu.