Quinze films algériens produits entre les années 1970 et 1980, restaurés et numérisés, ont été présentés, mardi soir, à la salle El-Mouggar à Alger à la faveur de la projection de la version numérisée de Omar Gatlato (1976) de Merzak Allouache. Quinze films algériens produits entre les années 1970 et 1980, restaurés et numérisés, ont été présentés, mardi soir, à la salle El-Mouggar à Alger à la faveur de la projection de la version numérisée de Omar Gatlato (1976) de Merzak Allouache. Présent à cette cérémonie, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a salué «le travail de ses prédécesseurs, sur ce projet, qui a permis d'offrir «une seconde vie à ces œuvres et de rendre hommage à des cinéastes, artistes et techniciens qui avaient fait l'âge d'or du cinéma algérien». Le ministre de la Culture a également encouragé le Cnca à poursuivre cette opération de restauration en déclarant que son département va s'atteler à «récupérer les archives du cinéma algérien» détenus par les laboratoires de plusieurs pays européens. En présence de plusieurs figures du septième art algérien, Azzedine Mihoubi a également rendu hommage aux acteurs principaux de Omar Gatlato, Boualem Bennani et Aziz Degga, quarante ans après la sortie de ce film culte dans l'histoire du cinéma algérien. Pour sa part, le directeur du Cnca, Mourad Chouihi, a affirmé qu'«une dizaine d'autres films étaient déjà en cours de restauration sur un total de plus de 120 œuvres cinématographiques concernées». Les quinze films restaurés ont été sous-titrés en français, anglais et espagnol et seront disponibles sur d'autres supports afin d'en faciliter la diffusion en salle et à la télévision. Le directeur du Cnca a également indiqué que ces quinze premiers films numérisés seront projetés à Alger durant le mois de Ramadhan. Entamée en 2012 par le Centre national du cinéma et de l'audiovisuel (Cnca), cette opération de restauration et de numérisation, des bobines 35mm vers le format DCP (Digital cinéma package), permet une exploitation de ces œuvres dans des conditions optimales tout en garantissant la conservation. Toutefois, il est à souligner qu'un nombre incalculable de bobines d'archives et d'œuvres cinématographiques sont toujours en attente d'être restaurées et risque de dépérir avec le temps. Pour rappel, ce projet a mis de longues années avant d'être enfin finalisé et permettre ainsi aux nouvelles générations de redécouvrir en haute définition les chefs d'œuvres du patrimoine cinématographique algérien. Ainsi , en plus du mythique Omar Gatlato, des films comme «Hassan terro» de Mohamed Lakhdar Hamina, «La citadelle» de Mohamed Chouikh, «Patrouille à l'Est» de Ammar Laskri, «Beni Handel» de Lamine Merbah, «L'aube des damnés» d'Ahmed Rachedi ou encore «Les vacances de l'inspecteur Tahar» de Moussa Haddad ont également été restaurés et numérisés. R. C.