La secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, s'est alarmée davantage, hier à Alger, sur la situation sociale des Algériens. S'exprimant à l'ouverture des travaux du bureau de wilaya de son parti, Mme Hanoune a qualifié les dernières lois adoptées d'«offensive contre les masses populaires», critiquant les chiffres de l'ONS sur le chômage, accusant «une partie» de trafiquer ces derniers. La secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, s'est alarmée davantage, hier à Alger, sur la situation sociale des Algériens. S'exprimant à l'ouverture des travaux du bureau de wilaya de son parti, Mme Hanoune a qualifié les dernières lois adoptées d'«offensive contre les masses populaires», critiquant les chiffres de l'ONS sur le chômage, accusant «une partie» de trafiquer ces derniers. «Le gouvernement n'accorde aucun répit aux populations, y compris à celles du Sud en ces moments de vagues de chaleur, profitant pour faire passer ses projets antisociaux», a-t-elle d'emblée déclaré, estimant que le dernier Conseil des ministres a offert un «cadeau empoisonné» aux travailleurs. «Ils ont osé faire passer le projet de loi portant sur les différents dispositifs de départ à la retraite. C'est un projet scélérat qui remet en cause les acquis sociaux. C'est inadmissible…c'est de la provocation et du mépris à l'égard des travailleurs», a-t-elle accusé. Aux prétextes avancées, à propos, par le gouvernement, «ils sont fallacieux !», selon elle. S'agissant d'une éventuelle «révision» des ressources de la Cnas et la Casnos que le gouvernement envisagera à l'avenir, la démarche n'est pas du goût de Mme Hanoune. Car, «c'est une tentative de capitalisation pour privatiser les assurances des travailleurs», a-t-elle dénoncé, exprimant, dans ce sens, son soutien et celui de son parti «aux syndicalistes, de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) soient-ils ou d'autres syndicats autonomes, qui se battent pour la préservation de leurs acquis sociaux». «Nous nous solidarisons avec les luttes des travailleurs pour concrétiser l'union syndicale qui puisse faire face à ces lois criminelles ! C'est le terrain syndicale qui préservera les travailleurs», a-t-elle dit, estimant que «se taire devant cette barbarie c'est plébiscité d'autres dégringolades à l'horizon». Louisa Hanoune qualifiera par ailleurs les projets de lois sur «l'emploi et la santé» de «moyenâgeux». La secrétaire générale du PT a, par ailleurs critiqué les derniers chiffres de l'ONS qui a donné une baisse du taux de chômage par rapport à 2015. «Je ne sais pas par quel miracle le chômage a baissé au cours d'une année de crise. Pourtant on n'a pas vu de postes de travail ni dans le secteur public ni dans le privé!», s'est-elle exclamée. D'ailleurs, a-t-elle ajouté : «Même dans le secteur du bâtiment ça ne marche pas depuis le tsunami financier et économique». C'est pour cela, a-t-elle prévenu, que «la menace pèse sur les jeunes diplômés, les travailleurs des APC…». La chef du PT ira jusqu'à accuser «une partie de trafiquer les chiffres de l'ONS sur le chômage». Devant ce bilan alarmant sur la situation sociale du pays, la conférencière ne s'est guère gênée de faire un parallèle entre l'Algérie d'aujourd'hui et la Tunisie et l'Egypte de «juste avant la chute de Benali et Moubarek». Cependant, cette situation infernale, est-elle inéluctable et irréversible ?, s'est-elle interrogée. «Non», a-t-elle répondu. «Les syndicalistes montrent la voie à suivre… Les populations sont en plein mouvement de contestations sociales mêmes en ces temps de chaleurs…». La conférencière laisse entendre que la gravité de la situation a atteint son apogée. «Par sa politique, le pouvoir est en train de séparer l'Etat de sa base populaire», a-t-elle analysé. «C'est la descente aux enfers», a-t-elle regretté, promettant que le groupe parlementaire du PT, comme à son accoutumée, «luttera contre le projet criminel sur la retraite». A. B.