Des centaines de conférences-débats et des milliers de sorties de proximité ont été organisés alors que deux millions d'exemplaires du programme du PT ont été distribués. Le Parti des travailleurs (PT) a misé, dans cette campagne électorale, sur la question de la souveraineté du pays en appelant les Algériens à la défendre. D'ailleurs, ce n'est pas par hasard que le PT a choisi d'inaugurer et de clôturer cette campagne à partir des wilayas du Sud qui recèlent une grande richesse. «La défense de la souveraineté nationale sur les ressources du sous-sol et les richesses naturelles qui peuvent nous permettre de vivre en paix, constituent également l'un de nos objectifs principaux», a-t-elle déclaré tout en insistant sur «la nécessité d'une politique purement algérienne et non dictée de l'extérieur». Louisa Hanoune a axé toutes ses interventions sur le volet économique plaidant en faveur de la réhabilitation et de la consolidation du secteur public national. En fait, Louisa Hanoune a fait de ses meetings une bataille contre la privatisation et contre toutes les décisions émanant des instances internationales, le FMI et la Banque mondiale ou de l'Union européenne, qui concourent de par leur nature trop libérale à compromettre, selon elle, la liberté des nations, leurs aspirations au développement et les acquis sociaux des travailleurs. La secrétaire générale du PT n'a cessé d'appeler à «dissoudre le ministère des Participations et de la Promotion des investissements», critiquant «les facilités accordées par l'Etat aux investisseurs étrangers», alors qu'ils «ne contribuent pas à la résorption du chômage». Elle a exprimé, en outre, son entière satisfaction pour l'amendement de la loi sur les hydrocarbures. Au volet social, le PT estime que l'Algérie accuse un déficit de pas moins de 100.000 travailleurs pour renforcer le seul secteur de la Fonction publique, et que le pays nécessite, également, l'élaboration d'un plan national de logements sociaux. A chaque rencontre, Louisa Hanoune n'a cessé d'exhorter les électeurs à voter en masse aux prochaines législatives pour dire halte à toute velléité d'ingérence étrangère dans les affaires du pays. «Faites du prochain rendez-vous électoral un référendum populaire pour dire non aux ennemis de l'Algérie et aux commanditaires des attentats du 11 avril et que le peuple algérien demeure attaché à son unité», a-t-elle dit. Mme Hanoune souhaite, en fait, voir le scrutin consacrer la paix et la réconciliation nationale. Son déplacement en Kabylie lui a permis d'exprimer son opposition à l'idée de la régionalisation, qui «porte en elle les germes de l'instabilité et de la mise à mal de la cohésion nationale». Elle a souligné, également, «l'importance du retour de la Gendarmerie nationale dans cette contrée, pour permettre à ce corps constitué de s'y acquitter de ses missions constitutionnelles, et mettre un terme à la criminalité sous toutes ses formes». Pour Louisa Hanoune, le PT a présenté au peuple une vingtaine d'engagements dans divers secteurs, comme l'industrie, l'agriculture et le tourisme et non pas des promesses électorales. Au total, Louisa Hanoune a animé une quarantaine de meetings durant cette campagne qui sera clôturée à Arzew. Les candidats du parti ont tenu pour leur part des centaines de conférences-débats où ils ont présenté le bilan du PT et son programme. Des milliers de sorties de proximité ont été organisées où 2 millions d'exemplaires du programme du PT ont été distribués. Selon l'un des représentants du PT, M.Taâzib, la campagne électorale s'est déroulée dans de bonnes conditions excepté dans quelques communes qui ne disposaient pas de grande salle. «Tous les meetings ont drainé des centaines, voire des milliers de citoyens. Nous avons fait une campagne politique intense», nous a t-il indiqué.