Une conférence de presse sur le lancement réussi, lundi dernier, des trois satellites algériens depuis l'Inde, s'est tenue hier à Alger en présence du directeur général de l'Agence spatiale algérienne, Azzedine Ouseddik, ainsi que l'équipe d'ingénieurs et techniciens qui ont contribué à la réussite de cette opération. Une conférence de presse sur le lancement réussi, lundi dernier, des trois satellites algériens depuis l'Inde, s'est tenue hier à Alger en présence du directeur général de l'Agence spatiale algérienne, Azzedine Ouseddik, ainsi que l'équipe d'ingénieurs et techniciens qui ont contribué à la réussite de cette opération. Les discussions ont porté sur l'objectif primordial de cette opération ainsi que sa répercussion sur le développement de l'Algérie. M. Ouseddik a indiqué que le lancement avec succès de ces trois satellites algériens, à savoir Alsat 1B, Alsat 2B et Alsat 1N, par le lanceur indien PSLV C -35 et ce, depuis le site de Sriharikota du centre spatial de Satisch Dhawan, dans la région du Chennaî, au sud Est de l'Inde, constitue une véritable avancée dans le domaine spatial. Il a expliqué que le lanceur PSLV de l'agence spatial Indienne (Irsro) a mis en orbite huit satellites, dont trois satellites algériens, un satellite indien de météorologie, un satellite américain d'observation de la terre et de deux nano satellites scientifique indiens. M. Ouseddik a en outre fait savoir que, la mise en orbite de ces trois satellites réalisés et testés par des ingénieurs algériens au niveau du Centre de développent des satellites d'Oran (Cdso), s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme spatial national horizon 2020, adopté par le gouvernement, et qui vise à travers ces instruments stratégique à renforcer les capacités de l'Algérie en matière d'observation de la terre au service du développement durable et du renforcement de la souveraineté nationale. L'orateur nous a expliqué que les activités de contrôle et de mise à poste ainsi que la réception des images et données satellitaires des trois satellites seront opérées depuis les stations nationales. Selon lui, ces projets développés dans le cadre de partenariat internationaux ont permis la mise en place d'une compétence humaine opérationnelle et autonome, apte à réaliser, contrôler, suivre et exploiter des satellites d'observation de la terre. En effet, la réalisation de ces trois satellites consolide le saut qualitatif réalisé par l'Algérie dans le domaine spatial notamment dans la maîtrise technologique. Ces résultats selon les éclaircissements du directeur, viennent conforter le choix stratégique du gouvernement de placer l'activité spatiale en tant qu'outil d'aide au développement économique durable et de renforcer également la souveraineté nationale. Interrogé par la presse sur le coût financier de ce projet, l'orateur indiquera qu'il a nécessité 3 milliard de dinars pour Alsat 2A et 1,9 milliard de dinars pour Alsat 2B. M. Ouseddik indiquera également que les produits spacieux à savoir les images captées et les données spatiaux sont commerciaux et ils se vendent généralement aux pays qui les demandent à savoir Tchad, Niger Sénégal et d'autres pays. La mise en œuvre des projets d'application spatiale inscrits dans le Programme spatial national, horizon 2020 (86 projets) avec la collaboration de l'ensemble des secteurs utilisateurs nationaux, le recours à un système spatial national à haute résolution revêt un intérêt économique et technologique appréciable, notamment en diminuant l'utilisation des images des systèmes spatiaux internationaux, donc en réduisant les coûts d'acquisition. L'autre intérêt réside dans le renforcement de notre autonomie en matière de disponibilité et de couverture en données satellitaires. «Alsat 2 nous permet également d'améliorer et d'actualiser la cartographie de base et thématique sur l'ensemble du territoire national», a-t-il indiqué. Interrogé sur le choix de l'Inde, le conférencier a indiqué que la sélection de l'agence de lancement a été effectuée conformément à la réglementation en vigueur en Algérie. Dans ce cadre, les critères de sélection qui avaient été arrêtés s'appuyaient entre autres sur les paramètres suivants : la compatibilité du lanceur avec le satellite Alsat 2A, le nombre de lancements antérieurs, le taux de succès, le coût et la date de lancement la plus proche. «L'agence spatiale indienne Isro a été retenue pour avoir rempli l'ensemble des critères évoqués, avec le coût de lancement le plus avantageux et une succession de 15 lancements réussis avant celui d'Alsat 2A», a-t-il conclut. F. O.