Contrairement aux grandes villes où le transport scolaire est généralement bien assuré, dans les régions enclavées, les enfants prennent énormément de risques à se déplacer à pied et heureusement qu'ils le font en groupe et profitent parfois du concours des usagers ponctuels de la route notamment les conducteurs de passage plus enclins à offrir leur aide. Pour la restauration, pour l'année scolaire 2016-2017, des directions de wilaya de l'éducation ont informé de manière très discrète les directeurs des établissements de tenter d'assurer dans la mesure du possible les prestations de la cantine pour ceux qui en disposent et ne pas affecter les locaux à un autre usage. Mais, il ne leur en est pas fait obligation, ce qui laisse donc une large latitude à ces gestionnaires de ne pas trop se fouler la cheville en ce sens. Tout cela bien entendu à cause d'une conjoncture économique spécifique dont il n'est nul besoin de gloser. Au début des années 2000, les cantines scolaires avaient retrouvé du souffle pour ne pas dire ont pris carrément du clinquant, les gestionnaires des établissements scolaires bénéficiant d'une généreuse manne financière de nature à rendre, sans exclusive, encore plus conviviale, voire plus humaine ou humanisée la vie à l'intérieur desdits établissements. Cette mesure a impacté de manière formidable notamment ceux (établissements) implantés en dehors des grandes villes et plus particulièrement dans les régions ou zones réputées enclavées comme celles de Kabylie, Sud et les Aurès quoique la qualité des repas étaient nettement supérieure en milieu urbain. Toutefois peu importait cette qualité et même la frugalité du repas proposé compte tenu du fait que cette aide en nature légitime réparait des difficultés et autres inégalités entre élèves. Toutefois si aux premières années 2000, la vigilance était de mise sur le choix des personnels de cantine, du cuisinier en chef aux agents de service, sur la qualité des produits et par voie de connaissance des fournisseurs retenus sur des critères précis, en plus d'une altération de la qualité du repas fourni, telle une peau de chagrin le nombre des cantines scolaires rétrécissait après être passé pour certaines à des prestations limitées seulement à un strict et minimal repas froid composé d'un quart de baguette de pain et une portion de fromage. Depuis les cantines ont carrément baissé rideau et pour celles restées en activité comme quelques unes à hauteur des Aurès au motif que les établissements sont trés souvent si ce n'est généralement implantés bien loin des lieux de résidence des enfants. Et à ce sujet se pose dans la foulée l'autre difficulté, celle du transport. Une difficulté qui, paradoxalement, trouve des solutions dans les grandes villes malgré la disponibilité des moyens et leur diversification d'autant plus que dans ces mêmes grandes villes, les propriétaires de transport collectif, même s'il n'y avait pas nécessité de leur forcer la main, étaient tenus par un cahier de charge qui leur faisait obligation de transporter à titre gracieux les écoliers vivant dans le rayon de leur activité. Contrairement, dans une grande partie des Aurès les enfants prennent énormément de risques à se déplacer à pied et heureusement qu'ils le font en groupe et profitent parfois du concours des usagers ponctuels de la route notamment les conducteurs de passage plus enclins à offrir leur aide. Pour l'année scolaire en cours, des directions de wilaya de l'éducation ont informé de manière très discrète les directeurs des établissements de tenter d'assurer dans la mesure du possible les prestations de la cantine pour ceux qui en disposent et ne pas affecter les locaux à un autre usage. Mais, il ne leur en est pas fait obligation, ce qui laisse donc une large latitude à ces gestionnaires de ne pas trop se fouler la cheville en ce sens. Tout cela bien entendu à cause d'une conjoncture économique spécifique dont il n'est nul besoin de gloser. A. L.