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Les imams appelés à exploiter les réseaux sociaux pour diffuser le discours de la mosquée Les jeunes étant exposés aux discours déviants véhiculés par le web
Les sorties médiatiques du ministre des Affaires religieuses sont de plus en plus nombreuses ces derniers temps. Mohamed Aïssa, ne cesse d'appeler les imams à prêcher la bonne parole avec un discours modéré, moderne et rationnel ou encore de mettre en garde contre le danger d'intrusion de pratiques religieuses étrangères et inconnues dans l'histoire de l'Algérie qui trouvent écho chez les jeunes, appelant ces derniers à plus de vigilance et d'éveil, a décidé de combattre le «mal» au sein de la société par là même où il est introduit et propagé, à savoir via les réseaux sociaux. Le ministre a donc lancé hier un appel aux imams afin d'exploiter les réseaux sociaux pour véhiculer le discours de la mosquée et communiquer avec les jeunes dans le but de les protéger des «influences négatives». Au deuxième jour de sa visite de travail dans la wilaya de M'Sila et dans une déclaration à l'APS, en marge de l'inauguration d'un centre culturel islamique implanté au chef-lieu de wilaya, le ministre a estimé que l'ouverture par les imams de comptes sur les différents réseaux sociaux leur permettrait de «consolider le lien avec les jeunes, transmettre les messages de la mosquée conformément aux références religieuses nationales et de lutter contre le phénomène sectaire». «L'ouverture de comptes sur les réseaux sociaux par les 42 000 imams activant à travers les différentes mosquées du pays permettra de constituer un important outil de pression», pour «l'élimination de tout ce qui porte atteinte à l'Islam et à ses référents religieux», a-t-il souligné, saluant la vigilance des services de sécurité qui, a-t-il dit, luttent contre ce phénomène tout en respectant la liberté d'expression. Selon Mohamed Aïssa, toutes les institutions de l'Etat demeurent mobilisées pour protéger le référent religieux national, tout en garantissant les principes constitutionnels consacrant la liberté de conscience et de religion et d'exercice des cultes autres que musulman, ce qui traduit le profond respect de l'Algérie pour toutes les religions révélées. «L'Etat veille pour que ces droits consacrés par la Constitution soient appliqués dans les règles, pour ne pas semer la pagaille», a indiqué le ministre d'autant, a-t-il ajouté, que certaines sectes n'hésitent pas à opérer en dehors du cadre du droit public. M. Aïssa a également affirmé que l'Etat intervient dans ce genre de situation pour «protéger sa sécurité, son intégrité et sa stabilité». Le ministre avait auparavant inauguré le nouveau centre culturel islamique d'une superficie de 1 600 m2, disposant de salles d'expositions audiovisuelles, de lecture et d'activités ainsi qu'un laboratoire de photographie, et dont la réalisation a nécessité un investissement de 82 millions de dinars. S'agissant de l'achèvement du chantier de réalisation de la mosquée de la cité Enassr de la ville de M'Sila, M. Aïssa a affirmé qu'une subvention de 20 millions de dinars a été mobilisée pour poursuivre les travaux, appelant à multiplier les campagnes de collecte de dons pour finaliser le projet. Il a, par ailleurs, assisté à une cérémonie de mariage au profit de 205 couples démunis organisée à l'initiative du conseil Souboul El Khairat de la wilaya, qui a présenté à l'occasion des explications sur l'élaboration d'une cartographie de la wilaya relative aux personnes démunies, la collecte de médicaments pour les malades, l'organisation de journées de sensibilisation sur les fléaux sociaux, et autres activités de solidarité avec les différentes couches de la société. H. Y.