BP a annoncé hier des résultats inférieurs aux attentes pour le quatrième trimestre et en baisse sur l'ensemble de l'exercice pour la deuxième année consécutive, affectés par un cours moyen du baril de pétrole à son plus bas niveau en 12 ans. BP a annoncé hier des résultats inférieurs aux attentes pour le quatrième trimestre et en baisse sur l'ensemble de l'exercice pour la deuxième année consécutive, affectés par un cours moyen du baril de pétrole à son plus bas niveau en 12 ans. La compagnie pétrolière britannique s'attend toutefois à ce que l'accord de réduction de la production conclu entre les pays de l'Opep et certains pays hors Opep maintienne les cours du baril au-dessus de la barre des 50 dollars cette année. Son bénéfice 2016 est tombé à son plus bas niveau depuis au moins dix ans, à 2,59 milliards de dollars (2,43 milliards d'euros), et a manqué le consensus de marché au quatrième trimestre en raison d'une charge exceptionnelle de 328 millions. Sur les trois derniers mois de 2016, BP a dégagé un bénéfice net de 400 millions de dollars (375 millions d'euros), en retrait par rapport aux 560 millions attendus en moyenne par les analystes financiers mais supérieur aux 196 millions de dollars dégagés pour la même période de 2015. Le groupe s'inscrit ainsi dans la lignée de son grands concurrents - Royal Dutch Shell, Exxon Mobil et Statoil - qui ont tous trois publié des résultats trimestriels inférieurs aux attentes. Le titre accuse une perte de 2,56% à 464,25 pence vers 8h55 GMT à la Bourse de Londres alors que son indice sectoriel européen recule de 0,46%. Le groupe estime qu'un prix du baril à environ 60 dollars doit lui permettre d'équilibrer ses comptes d'ici fin 2017 alors que la précédente estimation était à 50-55 dollars le baril. Sa production devrait augmenter cette année avec le lancement attendu de huit projets, du jamais vu pour BP, dont depuis un à Oman et un autre en Azerbaïdjan. La compagnie espère ajouter 800 000 barils par jour de production nouvelle d'ici la fin de la décennie. Le directeur financier Brian Gilvary a dit à Reuters que l'accord de baisse de la production conclu par l'Opep pour soutenir les cours n'aurait qu'un impact limité sur la production propre au groupe. «Si tout se passe comme l'a dit l'Opep je pense que nous resterons au-dessus des 50 dollars le baril», a-t-il dit. BP a publié une perte annuelle de 542 millions de dollars pour sa division de production de pétrole et de gaz, son activité dite d'amont, tandis que le bénéfice de sa division raffinage et négoce a baissé de 25% à 5,6 millions de dollars. Le groupe table sur des investissements en haut de la fourchette qu'il s'était fixée de 16-17 milliards de dollars. BP est engagé depuis quelques mois dans une série de rachats d'actifs, y compris dans le gisement en mer d'Eni de Zohr en Egypte et d'une participation de Kosmos dans la zone d'exploration au large des côtes de Mauritanie et du Sénégal. Ce regain d'activité marque un retour à la croissance pour le groupe qui avait dû vendre des milliards de dollars d'actifs à la suite de l'explosion de sa plate-forme Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique, dont la facture s'était élevée 62 milliards de dollars. Reuters