Le baril de brent de la mer du Nord était coté hier à 51,580 dollars. Les prix du pétrole étaient hier en baisse. La décision de l'Opep arrêtée jeudi dernier à Vienne portant sur une prolongation de 9 mois de la réduction de la production de l'organisation et des pays non-membres de l'Opep conduits par la Russie, à savoir, respectivement, à 1,2 million de barils et 600 000 barils/jour n'a pas contribué à faire remonter les cours du brut. Le baril de la mer du Nord était hier coté à 51,580 dollars, en baisse de près de trois dollars aux cours de mercredi dernier. Le prix du baril light sweet crude (WTI) référence américaine de brut a perdu jeudi 2,46 dollars. Il était coté hier à 49,075 dollars. Les marchés ont donc réagi à la baisse. Ils s'attendaient, selon des informations rapportées par Reuters, à ce que la proposition russe de prolonger la limitation de production à 12 mois soit retenue et que les pays Opep et non-Opep réduisent davantage leur production pour accélérer le rééquilibrage du marché. Il faut savoir que si l'accord de Vienne portant sur une limitation de production de 1,8 million de barils/jour a permis de remonter les cours du brut au-dessus de la barre des 50 dollars, les cours du brut n'arrivent pas à remonter au-delà de la barre des 55 dollars ces derniers temps. Les prix du baril de Brent ont perdu près de 10% par rapport aux cours de janvier 2017, ceux du WTI ont baissé de plus de 12%. Cette tendance des marchés pétroliers s'explique principalement par le niveau des stocks de pétrole encore élevés en dépit des efforts de réduction de la production de l'Opep et des pays non-Opep. L'organisation n'est pas encore parvenue à son objectif de ramener les stocks à 2,7 milliards de barils, la moyenne des cinq dernières années. Ils se situent à 3 milliards de barils. Le ministre saoudien du Pétrole, Al-Falih, a déclaré que l'Opep parviendra à son objectif de rééquilibrage du marché au cours du dernier trimestre de l'année 2017. Il a indiqué que l'Arabie saoudite, le plus gros producteur de l'organisation, va baisser sa production de pétrole à partir de juin prochain pour soutenir les prix du pétrole. Selon les analystes du marché, la hausse de la production de pétrole de schiste américain est à l'origine du niveau élevé des stocks de brut. Des prix du pétrole au-dessus de la barre des 50 dollars ont rendu rentable une bonne partie de la production US de pétrole de schiste. Il faut donc plusieurs mois pour enregistrer un rééquilibrage du marché, c'est-à-dire entre l'offre et la demande et pour assister à une baisse importante des stocks de brut. Si les prix doivent remonter, ils le seront, selon ces affirmations, à l'automne prochain. D'ici à là, des cours à 50 dollars même s'ils permettent une hausse des exportations du pays, réduisent les marges de manœuvre du gouvernement Tebboune. Le manque de ressources financières rend la situation difficile. À moins de mettre en œuvre des remèdes qui permettent de renflouer les caisses de l'Etat et d'atténuer les effets de la crise sur la population. K. Remouche