2017 sera l'année de Mammeri sur tout le territoire national. Des manifestations seront organisées dans plusieurs wilayas par le Haut commissariat à l'amazighité (HCA), le Centre national de recherche préhistoriques et anthropologiques et historiques (Cnrpah) et le ministère de la Culture Le coup d'envoi des activités du centenaire de la naissance de l'écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri a été donné, mardi dernier à Ath Yenni, wilaya de Tizi Ouzou, par le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi. Les festivités s'étaleront tout au long de l'année 2017. La célébration du Centenaire de Mammeri a bénéficié du haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, «conscient de l'apport de ce savant à la culture algérien», dira M. Mihoubi. Pour le ministre, Mouloud Mammeri est «une personnalité à la fois nationale et universelle qui a mis toute sa vie au profit de la culture et de l'identité nationale dans toute sa profondeur». La célébration de ce centenaire vise également à démontrer son apport et mettre en évidence sa grande contribution à la préservation de l'identité nationale amazighe et le patrimoine immatériel à travers son travail de recherche et d'investigation. «Ma présence aujourd'hui à Ath Yenni, cette terre qui a enfanté Mammeri et tant d'autres hommes qui ont œuvré pour la culture algérienne, est une manière d'apporter mon soutien à ceux qui poursuivent aujourd'hui le travail de ce grand pilier de la culture et marchent sur ses traces pour assurer un rayonnement culturel de qualité», a-t-il déclaré. Pour lui, «Mammeri est une école, un homme qui a cru en l'importance de la recherche dans la mémoire populaire comme moyen de préserver l'identité et de maintenir l'unité nationale». «Il est aujourd'hui la propriété de tous les Algériens et un héritage commun à préserver de l'oubli à travers l'organisation régulière de manifestations sur son œuvre inépuisable», a-t-il dit. Le ministre a soutenu que le combat que Da l'Moulud a mené tout au long de sa vie pour faire connaître sa culture et son identité a été couronné par la reconnaissance de Tamzight comme langue nationale et officielle, ce qui est un «grand acquis pour tout le peuple algérien». Le ministre a affirmé que 2017 sera «l'année de Mammeri» sur tout le territoire national. Des manifestations seront organisées à travers plusieurs wilayas du pays par le Haut commissariat à l'amazighité (HCA), le Centre national de recherche préhistoriques et anthropologiques et historiques (Cnrpah) et le ministère de la Culture. Pour préserver son œuvre de l'oubli et perpétuer son travail et son parcours, M. Mihoubi s'est engagé à aider les autorités locales à réaliser un musée à Ath Yenni qui sera consacré exclusivement à Mouloud Mammeri. «Des hommes comme Mammeri nous mettent devant un devoir de reconnaissance, de fidélité à l'engagement et à la préservation de leur œuvres de la disparition. C'est dans ce sens que je m'engage à aider à créer un musée dans cette localité qui sera dédié à la mémoire de Mammeri et de tout son parcours et son œuvre», a-t-il affirmé. Au programme du centenaire qui a démarré officiellement mardi, le secrétaire général du HCA, Si El Hachemi Assad, a fait part de 13 manifestations dont des colloques, des concours et des festivals qui seront organisés dans une dizaine de wilayas, à l'instar d'Alger, Tizi Ouzou, Oran, Illizi, Timimoun (Adrar), Bouira, Boumerdès, Bouira et de Médéa. Est également prévue la concrétisation de trois grands projets qui porteront sur la réédition de toutes les œuvres de Mouloud Mammeri, la traduction de ses œuvres en Tamazight et le doublage du film l'Opium et le bâton tiré du roman éponyme de l'écrivain et réalisé par Ahmed Rachedi, présent à la cérémonie de recueillement à la mémoire du défunt écrivain. APS Diffusion de films étrangers à compter de mars Les nouvelles productions cinématographiques mondiales seront projetées à partir de ce mois dans plusieurs salles de cinéma à travers le territoire national, a annoncé à Tizi Ouzou le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi. L'acquisition de ces nouveaux films se fait dans le cadre d'un partenariat entre l'Algérie et des pays étrangers. La diffusion des films se fera à travers un réseau de 85 salles de cinéma, qui réunissent toutes les conditions nécessaires de projection, gérées par l'Office national de la culture et de l'information (Onci). M. Mihoubi affirmera que chaque wilaya disposera de deux à trois salles équipées et fonctionnelles. Parallèlement le ministère de la Culture compte organiser, courant 2017, une à deux sessions de formation aux métiers du cinéma au profit de professionnels du secteur. Ces sessions seront assurées par des spécialistes étrangers et ce dans le cadre d'un partenariat avec des pays étrangers. Par ailleurs, le ministre a annoncé l'installation dans les «prochains jours» d'un groupe de travail qui se penchera sur l'organisation du marché des arts plastiques et dont une première expérience pourrait être concrétisée en septembre ou octobre prochain au Palais de la culture d'Alger avec la participation d'une centaine de plasticiens professionnels.