Etrangement, au moment où des dirigeants sont montés au créneau pour dénoncer la domiciliation des rencontres des demi-finales au stade 5-Juillet, les joueurs font, eux, le choix contraire, considérant que pour des raisons spécifiques exclusivement à la Coupe d'Algérie ils y seraient plus à l'aise «J'ai assisté à la réunion avec les autres présidents et les membres de la commissions d'organisation de la Coupe d'Algérie, et j'ai exprimé clairement ma position concernant la domiciliation de la demi-finale qui nous opposera à l'USMBA. Si la demi-finale est programmée au 5-Juillet, je déposerai ma démission et quitterai la présidence du Chabab de Belouizdad.» Autrement dit, c'est presque «Retenez-moi ou je fais un malheur», une anecdote dont tout le monde sait la suite et surtout les tenants et considérants d'un individu qui cherche l'esclandre rien que pour le malsain désir d'y parvenir. Sinon autre rodomontade «La décision d'Ali Malek est une mascarade et s'ils voulaient décider de la domiciliation, pourquoi avoir alors eu recours à un tirage au sort ?» En fait, ni l'un en l'occurrence Hadj Mohamed, président du CR Belouizdad ni le deuxième à savoir Mohamed Ghrib ne sont en position de réclamer quoi que ce soit dans l'organisation de la Coupe d'Algérie sachant qu'il s'agit là, en autres, d'un système de compétition mis en place bien avant le démarrage de la saison, édité sur les sites de la FAF et de la LFP, autrement dit proposé à la lecture de tous les acteurs concernés lesquels, paradoxalement, n'y trouvent à redire qu'au gré de leur humeur. Cette histoire de programmation du stade 5-Juillet n'a pas arrêté depuis ces cinq dernières années de polluer l'ambiance de la scène sportive, si tant est que les valeurs du sport, leur respect et sacralisation étaient finalement à la portée du premier venu. Et si d'aucuns parmi les acteurs concernés parlent d'une «…absence de loi en ce sens» c'est que tout bonnement une réaction quasi-naturelle qui, quelque part, indique qu'ils (les acteurs) n'ont qu'une relation furtive avec les lois quelles qu'elles soient. Et pour rester dans le domaine des textes, il y a lieu de préciser que l'article 15 alinéa C évoquant, entre autres, l'organisation et le processus de déroulement de la compétition concernée stipule «Nonobstant les critères exigés à partir des 1/8es de finale la domiciliation des rencontres relève exclusivement des prérogatives de la FAF.» Ce qui pour le moins ne souffre d'aucune équivoque. Autrement l'alinéa A de la même disposition induit que «la domiciliation des rencontres de la phase nationale est du ressort exclusif de la Fédération». Ne s'agit-il pas là finalement de bon sens, de rigueur professionnelle en plus de transparence en la matière de la part des institutions chargées de la gestion du football national et des diverses compétitions. Or, en affirmant vouloir «adresser un recours à Zetchi» pour ne jouer que dans le stade où, habituellement, est domicilié son club, le président du MCA n'en déconsidère-t-il pas moins les institutions concernées en l'occurrence FAF et LFP tout en mettant dans l'embarras un président de fédération tout fraichement installé et qui, plus, ne peut en rien influer sur le cours d'une compétition dont l'organisation relève d'un aréopage dont le seul dénominateur commun entre les membres est leur neutralité. Etrangement, au moment où ces dirigeants montés au créneau pour dénoncer la domiciliation des rencontres de demi-finales au stade 5-Juillet, les joueurs quant à eux font le choix contraire, considérant que pour des raisons spécifiques exclusivement à la Coupe d'Algérie ils y seraient mieux à l'aise. En effet, n'est-ce pas Fawzi Chaouchi qui déclare juste après la confrontation avec les Youg Boys dans le cadre de la Coupe de la Confédération «Moi je dis à nos supporters qu'on validera notre billet qualificatif pour le prochain tour chez nous au stade 5-Juillet. On va jouer dans d'autres conditions et on fera le job pour atteindre la phase des poules». Et ne s'agit-il pas là d'une rencontre tout autant importante si ce n'est plus pour les Mouloudéens qui reviennent enfin au niveau continental. Vraisemblablement, les grands moulinets des présidents du CRB et du MCA, ne servent qu'à justifier bien d'autres raisons de se préserver d'une tuile et en menaçant d'abandonner ses responsabilités de président au cas où la rencontre opposant sa formation à l'USM Bel-Abbès au stade 5-Juillet, Hadj Mohamed se cherche sans doute des arguments qui justifieraient un départ motivé par d'autres considérations beaucoup plus terre-à-terre dont, entre autres, ses difficultés à honorer les engagements pris lors de sa prise de fonction. A. L.