L'association Tahadi Andaloussi de théâtre et tourisme de Nedroma, dans la région de Tlemcen, déterminée à relancer le 4ème art dans cette petite ville, a mis en place un riche programme pour la 3ème édition des Journées théâtrales de Nedroma. La manifestation, prévue du 3 au 7 mai prochain, est parrainée conjointement par la ministre de la Culture et le wali de Tlemcen. Au menu de ces Journées théâtrales, une belle sélection de représentations que donneront plus d'une dizaine de troupes de diverses régions du pays qui ont annoncé leur participation. On comptera également au programme de la manifestation des ateliers de travail, une série de conférences et des soirées artistiques. Ces dernières seront placées sous le slogan «El Qods, capitale éternelle de la culture arabe».Parmi les pièces théâtrales qui seront présentées au public, on cite Tartufe du Théâtre régional de Constantine, l'Autre de l'association Ibdae d'Oran, Rêve perdu de l'association Mohamed Touri de Blida, Amour de loin de l'association Moudja de Mostaganem, Maladie de butin de l'association Iqbal de Annaba, Ramoul de l'association Concierto de Boumerdès, Casque bleu de l'association Âfça de Tlemcen, Larmes de l'aube de l'association Anouar de Aïn Témouchent, Guerre des poupées de l'association Tedj de Sidi Bel Abbès et Malgré l'embargo de l'association Tahadi de Nedroma. Pour le programme des rencontres thématiques, l'écrivain Abdelkrim Ghribi, professeur à l'université de Mostaganem, animera une conférence portant sur une analyse de la pièce El Aïta de M'hamed Benguettaf, alors que le journaliste et critique théâtral Kamel Bendimerad abordera le thème «théâtre : authenticité et modernité». La troupe artistique du FLN 58/62 sera évoquée par MM. Tahar Amiri et Hamid Rabia. Le comédien et metteur en scène Ali Abdoun se chargera, lui, de l'atelier d'actorat. Signalons que, pour la réussite de cette manifestation, plusieurs établissements ont mis la main à la pâte : le Théâtre national d'Alger, l'ENTV, la maison de la culture de Tlemcen et l'hôtel Ziri de Ghazaouet. Manifestement, le 4ème art amorce une phase de redéploiement et prend son essor. A voir le nombre de journées et de festivals qui sont organisés un peu partout à travers le pays et qui se diversifient entre les différents genres théâtraux (enfant, expérimental, monologue, comique…), on est tenté de dire que le théâtre revit en Algérie. Mieux, un pas est fait vers la socialisation du théâtre et sa décentralisation. Mais ce n'est qu'un pas, qui en appelle d'autres : une plus large diffusion, une meilleure distribution et une bonne formation…